2006-08-26

Affaire Heng Pov - suite

Nouvelles du Cambodge N° 0635F

AFFAIRE HENG POV – suite

Khemara Jati
Montreal, Québec
Le 26 Août 2006

Les révélations de Heng Pov viennent confirmer ce que les Cambodgiens savaient depuis déjà longtemps. Dans notre précédant article, nous avons diffusé des extraits du The Cambodia Daily du 10 août 2006 qui donnent des opinions des Cambodgiennes et Cambodgiens sur cette affaire. Heng Pov apporte seulement des détails et des noms. Il faut aussi noter que Heng Pov ne dit pas tout ce qu’il sait. C'est normal.

Mais le plus important est que cette affaire passionne nos compatriotes au Cambodge comme à l’étranger. Les journaux en cambodgien qui parlent de l’affaire Heng Pov ont plus que doublé leur vente et certains décuplé. Naturellement ces journaux ont traduit et diffusé en cambodgien l’interview de Heng Pov par Sylvaine Pasquier paru dans L’Express du 17 août 2006, intitulé : « Cambodge. Les basses œuvres de Hun Sen » et la « Déclaration de Heng Pov ».

Cette position unanime des Cambodgiens vient confirmer sans conteste possible la haine de nos compatriotes concernant la dictature, les crimes, les trafics de drogue et la corruption éhontée s’élevant à des centaines de millions de $US du clan Hok Lundy - Hun Sen.

Comment les services secrets des grandes puissances comme ceux du Japon, des Etats-Unis, de la France et de la Chine peuvent-elles ignorer ces crimes ? Heng Pov n’est certainement pas un saint. Mais ce qu’il révèle contient une grande partie de la réalité des faits connus par l’ensemble de nos compatriotes. Toutes les polices du monde utilisent des «repentis» pour connaître ce qui se passe à l’intérieur des mafias et autres pouvoirs criminels. Pourquoi les grandes puissances ne profitent-elles pas de cette occasion pour utiliser les accusations de Heng Pov pour mettre fin à la « Culture de l’Impunité » au Cambodge ? Ne pas le faire n’est-il pas un aveu implicite que ce sont ces grandes puissances qui font perdurer cette « Culture de l’Impunité » ?

William Shawcross a dénoncé cette "Culture de l'Impunité" depuis 1979, dans son livre bien connu internationalement : « Sideshow »[1] et traduit en français sous le titre « Une Tragédie sans Importance »[2]; suivi d’un autre livre du même auteur « The Quality of Mercy » traduit en français sous le titre « Le Poids de la Pitié »[3]

Maintenant les Cambodgiens ne profitent-ils pas de cette occasion pour montrer implicitement du doigt la complicité des grandes puissances dans la continuité sans fin de cette « Culture de l’Impunité » ? Maintenant que cette complicité est étalée au grand jour, ces grandes puissances peuvent-elles encore jusqu’à quand continuer à faire semblant d’ignorer les massacres, les crimes, les trafics de drogue et la corruption effrénée du clan Hok Lundy – Hun Sen ? Quand ces massacres, ces crimes, ces trafics et ces corruptions effrénées sont maintenant dénoncés ouvertement par Heng Pov, avec des précisions d’un homme bien informé puisqu'il est à l’intérieur même du pouvoir ?

Pourquoi ne pas essayer au moins de vérifier les accusations de Heng Pov et interroger les criminels cités par Heng Pov ? Le pouvoir actuel ne vient-il pas de confirmer indirectement la véracité des révélations de Heng Pov par la voix de son ministre de l’Information Khieu Kanharith, qui a déclaré dans Phnom Penh Post du 25 août 2006 (titre de l’article : « Heng Pov’s talk of high crimes «negates claim to asylum » ») : « If Heng Pov says he knows about crimes within the government it means he is an accomplice to these crimes » ?

Ainsi Khieu Kanharith, au lieu de réfuter les accusations de Heng Pov, comme l’exige l’opinion nationale et internationale, n’admet-il pas implicitement que ces accusations sont fondées ? Ainsi le pouvoir aux abois ne vient-il pas de se marcher sur ses pieds pour essayer d’obtenir de Singapour le retour de Heng Pov dans les griffes des sbires de Hok Lundy ?

Le peuple cambodgien, par son unanimité, n’est-il pas en train d’obliger les grandes puissances à réfléchir plus sérieusement sur cette affaire Heng Pov ? Singapour était déjà responsable de « non-assistance à une personne en danger de mort" dans l’assassinat de Ho Sok, lors du coup d’Etat sanguinaire et sauvage de juillet 1997, le gouvernement de Singapour va-t-il être de nouveau responsable de « non-assistance à une personne en danger de mort » dans ce nouveau cas de Heng Pov ?

Cette fois-ci le gouvernement de Singapour n’est pas seul responsable de « non-assistance de personne en danger de mort », les grandes puissances occidentales peuvent-elles échapper à en porter aussi la responsabilité ?

Ainsi l’unanimité des Cambodgiens où qu’ils se trouvent sur cette « Affaire Heng Pov » est une immense force pour imposer aux grandes puissances le respect de notre volonté. Les Cambodgiens ne veulent plus vivre sous le « Poids de la Pitié » imposé par les grandes puissances depuis 1991. Ce « Poids de la Pitié » qui se traduit en réalité en « Poids du mépris » et qui devient au cours des ans de plus en plus pesant et insupportable pour les Cambodgiens.

N’est-ce pas du mépris que de soutenir les Vietnamiens qui viennent s’installer ouvertement en maîtres au Cambodge, accaparant nos terres et un tiers de notre plateau continental, massacrant plusieurs fois notre peuple et tuant tous ceux qui osent s’opposer à eux, pillant nos richesses naturelles agricoles comme le riz et le caoutchouc, partageant nos richesses en hydrocarbures de notre plateau continental avec la Thaïlande et maintenant un projet pour piller ouvertement nos richesses en pétrole sur notre terre ferme ? Laissant le peuple cambodgien continuer à vivre dans l’ignorance, la maladie et la misère ? N’est-ce pas cela du mépris ?

La colère du peuple cambodgien unanime monte en puissance. Certains étrangers dont des religieux ne disent-ils pas qu’il faudrait peut-être une révolution pour mettre fin à cette «culture de l’Impunité » pratiquée par le Vietnam et jusqu’à présent avec le soutien des grandes puissances ?

Note : This article is available into english upon request.

[1] Ed. Simon and Schuster, New York.
[2] Ed. Balland, Paris
[3] Ed. Balland, Paris 1985

2006-08-25

Heng Pov's Allegations

The Cambodia Daily
OPINION
Friday, August 25th 2006

Government Should Properly Reply to Heng POV’s Allegations

Letter to the Editor

The allegations made over recent weeks by disgrac­ed former Municipal Po­lice Commissioner Heng Pov need to be properly answered by the Royal Gov­ernment of Cam­bodia if it does not wish to see its credibility further eroded and the international image of Cambo­dia tarnished even more.

Until now, the responses given by government spokesmen Khieu Kanharith and Interior Ministry spokesman Khieu Soph­eak have not been serious and could be construed even as being irresponsible.

In this regard, such crimes as the grenade attack against a peaceful rally in Phnom Penh March 30, 1997, and the execu­tions of a number of Funcinpec generals and senior officials dur­ing the July 1997 coup constitute crimes against humanity.

The people of Cambodia would be right in demanding that these crimes be added onto the list of crimes against humanity to be in­vestigated by the Extraordinary Chambers in the Courts of Cambodia.

These crimes are not unlike those committed by Pol Pot and his Khmer Rouge and should thus not be treated differently.

Take for instance the execution of Interior Secretary of State Ho Sok.

According to a confidential US Embassy report, released to me by the US State Department under that country's freedom of in­formation legislation, on July 23, 1997, the then-US Ambassador to Cambodia. Kenneth Quinn, met with Sar Kheng, the deputy prime minister and minister of interior, to discuss events following the July 1997 uprising.

Sar Kheng told Ambassador Quinn that he “was sure that Ho Sok had been executed” and that as of that day (July 23, 1997), he had established a committee to conduct an investigation of the case.

Furthermore, Sar Kheng also commented that he had “Sus­pended the person from the Inte­rior Ministry who he considered most responsible for that action.”

The result of that investigation was never made public and the person suspended was soon reinstated on Prime Minister Hun Sen's instructions.

Similarly, Sar Kheng told the US ambassador that he was not sure if the other Funcinpec gen­erals had been killed while en­gaged in battle, or arrested and then executed. He agreed that all these cases needed to be investi­gated.

Until such time as the result of investigations on these atrocities are made public and those persons found guilty are punished accordingly, Cambodia, I am afraid, will not enjoy national reconciliation and stability and its government shall not be respect­ed by international public opinion.

Ambassador Julio Jeldres.
Chairman, Khmer Institute of Democracy,
Australia

Published by / Publié par Khemara Jati
Montreal, Quebec
August 25 Août, 2006

2006-08-13

Affaire Heng Pov

Nouvelles du cambodge N° 633F

L’AFFAIRE HENG POV

Khemara Jati
Montréal, Québec
Le 12 Août 2006

Il semble qu’il y a une certaine ressemblance entre l’affaire Heng Pov et le limogeage du maire de Phnom Penh Chea Sophara.

En effet, le 16 février 2003, sur ordre de Hok Lundy, Hun Sen a limogé Chea Sophara. Sophara en tant que maire de Phnom Penh agissait dans l’intérêt de l’ensemble des habitants de Phnom Penh. Ce faisant Sophara n’a pas considéré les Vietnamiens comme des privilégiés par rapport aux Cambodgiens. C’est ainsi qu’après l’incendie d’un pâté de maisons insalubres habitées par des Vietnamiens, Sophara a obligé ces Vietnamiens à aller habiter ailleurs. Pour le Vietnamien Hok Lundy c’est un acte de Lèse-Majesté contre les Vietnamiens. Il y a aussi la volonté de Sophara de désenclaver la région de Preah Vihear pour permettre aux touristes Cambodgiens et étrangers de la fréquenter en toutes saisons et d’accéder au temple de Preah Vihear à partir du côté cambodgien. Il était même prévu la construction d’un téléférique à cet effet. Pour cela il commence à construire une route praticable durant la saison des pluies. Or Hanoi a promis à Bangkok que le temple de Preah Vihear ne peut être facilement accessible que depuis la Thaïlande. Trop c’est trop. Hoc Lundy ordonne à Hun Sen de remplacer Chea Sophara par le maire actuel Kep Chuktema, plus docile et plus respectueux des intérêts des habitants vietnamiens de Phnom Penh. D’ailleurs le Premier Ministre thai Thaksin Shinawatra ne vient-il pas inviter Hun Sen à un déjeuner à Preah Vihear même ? Ce faisant le Thaïlandais ne confirme-t-il pas ouvertement que Preah Vihear lui appartient ?

Un exemple de la docilité du nouveau maire de Phnom Penh Kep Chuktema. D’après l’architecte cambodgien bien connu, Van Molyvan, l’extension de Phnom Penh, la plus logique, devrait se faire dans l’axe Nord-Sud, le long du Mékong et du Bassac et transformer Takhmau en une ville satellite de la capitale. Mais ce faisant, il faudrait expulser la communauté vietnamienne de Chbar Ampov[1], et aussi le camp retranché de Tuol Krasaing où habite Hun Sen. Pour éviter de déloger les Vietnamiens de Chbar Ampov, le projet imposé par les Vietnamiens pour agrandir la capitale doit se faire vers l’Ouest, malgré la proximité de l’aéroport de Pouchentong. Chea Sophara n’aurait pas accepté un tel projet aberrant.

Avec Heng Pov, c’est une autre affaire. Chea Sophara a la vie sauve parce qu’il ne connaît pas grand-chose des agissements secrets de Hok Lundy et de Hun sen. Heng Pov, lui, au contraire, est au courant d’un grand nombre d’affaires louches et criminelles que le pouvoir actuel aimerait tenir secrètes. Le pouvoir actuel et Hok Lundy en particulier, n'ont aucun intérêt à voir Heng Pov vivant et libre de ses paroles.

Certes Heng Pov est probablement un criminel, mais certainement bien moins que Hok Lundy et autres criminels toujours au pouvoir actuel. Dans The Cambodia Daily du 11 août 2006, il y a un long article concernant Heng Pov, par Phann Ana et Adam Piore. Dans cet article il y a un passage très intéressant décrivant comment Heng Pov a pu occuper son poste dans la police :

« Heng Pov was born into an ethnic Vietnamese – Chinese family in Prek Phnov village, Ponhea Leu district, Kandal province. Heng Pov’s law enforcement career began shortly after his 1981 marriage to an older Vietnamese woman, named Tung Thi Van, who was the daughter of Tung Pov, a powerful Vietnamese government agent in Phnom Penh.

« At his father-in-law’s urging, Heng Pov joined the police force on March 11, 1982.”

Ainsi, au Cambodge, il y a un grand nombre de Vietnamiens très puissants dans l’armée, la police parmi les hautes personnalités du pouvoir actuel. Les Cambodgiens le savent depuis longtemps. Ce qui est intéressant, est que maintenant nous en connaissons au moins deux noms Hok Lundy et Tung Pov. Les Cambodgiens aimeraient connaître des biographies de ce genre concernant les hautes personnalités de l'armée, de la police du gouvernement et aussi des femmes et hommes les. Plus riches du Cambodge, comme la Vietnamienne connue sous le nom de Mme Phu. Les Cambodgiens aimeraient aussi connaître une histoire de la société vietnamienne Sokimex, de la banque vietnamienne Canadia et une évaluation de leurs richesses en tout genre y compris leurs vrais pouvoirs économiques voire politiques.

D’après les Cambodgiens au Cambodge, Heng Pov a disparu depuis déjà un certain temps. Maintenant on sait que Heng Pov se trouve à Singapour. Puis brusquement Hok Lundy accuse Heng Pov de crimes, de détournement de fonds etc.

Signalons aussi que le pouvoir actuel aurait trouvé un million de $US dans les comptes de Heng Pov dans la banque vietnamienne Canadia. Le secret des comptes dans cette banque est plus hermétique que dans les banques suisses. Rappelons que Hun Sen a ouvert un compte au nom de Piseth Pilika avec une somme de 200 000 $US. Après la mort de Pilika, ces 200 000 $US sont restitués à Hun Sen sans problème. Dans une banque normale, les 200 000 $US appartiennent à Pilika. Après sa mort ces 200 000 $US appartiennent à ses ayants droit. Personne ne peut s’approprier ces 200 000 $US. Ce fait ne prouve-t-il pas que tout est possible dans cette banque vietnamienne Canadia ? Maintenant cette banque gère aussi la Banque de notre commerce extérieure. Pourquoi les grandes puissances acceptent-elles une telle dérogation aux règles de toutes les banques du monde ? Les Cambodgiens aimeraient connaître aussi le montant des comptes en banque de Hok Lundy, de Hun Sen et d’autres personnalités actuellement au pouvoir, dans l’armée et dans la police.

Ainsi, après la fuite de Heng Pov à Singapour, durant la première période, il est probable que Hok Lundy essaie de négocier un arrangement à l’amiable avec Heng Pov. Mais Heng Pov, connaît parfaitement les roublardises de Hok Lundy et n’a aucune confiance dans les promesses jamais tenues de Hok Lundy.

Le témoignage de Heng Pov peut nous éclairer sur les dessous de nombreux massacres et assassinats. Heng Pov peut déstabiliser le pouvoir du tandem Hok Lundy – Hun Sen. Est-ce dans l’intérêt des grandes puissances ? Quand on sait maintenant que le Cambodge possède de très riches gisements d’hydrocarbures ?

Dans ces conditions, quel pays osera-t-il accorder l’asile politique à Heng Pov et rendre public ses témoignages ?

Nous reproduisons ci-dessous l’article du The Cambodia Daily du 10 août 2006, intitulé « Heng Pov moving on to Third Country » par Douglas Gillison and Phann Ana. Cet article donne l’opinion d’un certain nombre de Cambodgiens de Phnom Penh. Dans ces opinions nous désirons souligner l’opinion de Chea Vannath :

« So far the investigation of the grenade attack in front of the National Assembly by the [US Federal Bureau of Investigation] never became public," she said, referring to a March 1997 grenade attack on a Sam Rainsy Party demonstration that killed at least 17 people and wounded more than 100.”

Ainsi les USA ne montrent-ils pas qu’ils n’ont aucun intérêt à déstabiliser Hun Sen ?

Ci-dessous l’article de The Cambodia Daily du 10 août 2006 :

“Heng Pov Moving on to Third Country”
By Douglas Gilllson and Phann Ana
THE CAMBODIA DAILY
"We know what our competent officials are doing but it is completely dark."--Khieu Sopheak, Interior ministry spokesman, on the state of several high-profile murder investigations
Fugitive former Phnom Penh police Chief Heng Pov has left Singapore and was traveling Wednesday to an unidentified third country, his Australia-based lawyer David Chen said.
Chen said an official statement from Heng Pov, who on Monday claimed to have information on criminal activity in the government, will be issued when both lawyer and client have arrived at their destination.

"He is on his way to a third country, the name of which you will find out in due course," Chen wrote in an e-mail.

"I will be flying out to join him in that third country tonight, too.... An official statement from Mr. Heng Pov will be issued when we arrive," Chen wrote.

"I hope you appreciate the sensitivity of this matter and I apologize for being a bit vague at this stage," he added.

CPP lawmaker Cheam Yeap said Tuesday that Heng Pov-- who is wanted in Cambodia in connection with a host of crimes-- did not qualify for asylum under the laws of any nation.

Heng Pov's much-publicized flight and the accusations against him have returned the question of high profile, unsolved killings in Cambodia to public view in spectacular fashion.

After three years, authorities at last alleged in recent days that it was Heng Pov who was behind the April 2003 killing of Municipal Court Judge Sok Sethamony.

Police have also alleged that Heng Pov plotted to kill Military Police Commander Sao Sokha, Chief Municipal Court Prosecutor Ouk Savouth and Electricity du Cambodge official Kim Daravuth, who was shot in the neck in November but survived.

But the rapid progress in investigating Heng Pov's alleged criminal activity stands in harsh contrast to other unsolved high-profile murders and shootings, human rights workers said.

In July 1999, much-loved Cambodian actress Piseth Peaklica was gunned down execution-style as she shopped in Phnom Penh. Piseth Peaklica, who died a week later, was widely rumored to have been the mistress of a top government official. Her 8-year-old niece was also shot in the back by the gunmen, but survived.

Singer Touch Srey Nich, then 24, survived three gunshots to the head and neck in October 2003 after unidentified assailants opened fire in Phnom Penh. Her mother was killed. Touch Srey Nich had recently recorded songs in favor of the royalist party.

Two days earlier, an assassin approached Chuor Chetharith, 37, a reporter for the pro-Funcinpec radio station Ta Prohm FM 90.5, and killed him with a single shot to the head.
In February of the same election year, Sam Bunthoeun, president of the Buddhist Center for Meditation of Udong, was shot dead by gunmen outside Wat Lanka. Sam Bunthoeun was apparently in favor of monks voting in the general election.

Evidence for the convictions of Born Samnang and Sok Sam Oeun, who were convicted in August 2005 of the murder of Free Trade Union leader Chea Vichea, has been heavily disputed.

Ros Sovannareth, a chief representative for the FTU, was also shot dead in May 2004. Thach Saveth, an RCAF paratrooper, was convicted of that killing in February 2005.

An RCAF paratrooper was also convicted of killing Funcinpec advisor Om Radsady, who was shot dead in February 2003 as he left a restaurant in Phnom Penh.

"It's many years already but the government has not given the public the results of their investigations," Kem Sokha, president of the Cambodian Center for Human Rights, said Wednesday.

Heng Pov's fall from grace could be the result of internal conflict, Kem Sokha said, hastening to add that he had no idea what could have motivated the other unsolved killings.

Interior Ministry spokesman Khieu Sopheak said the government was making an honest effort to find the killers in all the lingering cases. "We know what our competent officials are doing but it is completely dark. Excellency Deputy Prime Minister [Sar Kheng] still pushes to continue investigation into these cases but there is no light at all," he said.

"If we have any evidence, witnesses who can explain the cases, we will solve them," he said. 'The cases are not closed. We keep waiting until the criminals appear to arrest them."

Chea Vannath, former president of the Center for Social Development, said the prosecution of Heng Pov appeared to be "selective prosecution."

"I don't want to jump to any conclusions to be fair to everybody. But in my experience in institutions I know you cannot do anything without the blessing or the complaisance of your boss," she said.

She also said she doubted international investigations could shed light on what was happening in Cambodia.

"So far the investigation of the grenade attack in front of the National Assembly by the [US Federal Bureau of Investigation] never became public," she said, referring to a March 1997 grenade attack on a Sam Rainsy Party demonstration that killed at least 17 people and wounded more than 100.

The perpetrators of that crime have never been apprehended.

International investigations, such as the one launched by the UN into the assassination of Lebanese Prime Minister Rafik Hariri in February 2005, are reserved for world leaders and others of international stature, Chea Vannath said. The international community has little interest in disturbing the political status quo in Cambodia, she added.

"There are so many crises in Asia, in the world, the international community doesn't want Cambodia to be another one."


Conclusion :

Sur les conflits actuels entre les truands Hok Lundy et Heng Pov, cet article nous donne une occasion de connaître les opinions des Cambodgiens concernant les nombreux massacres et crimes commis au Cambodge depuis 1982. Est-ce dans l’intérêt des grandes puissances de saisir cette occasion pour essayer d’avoir des informations intéressantes concernant ces crimes et ainsi avoir un nouvel éclairage sur ces massacres et crimes commis depuis 1982 ? Est-ce dans les intérêts des grandes puissances ? Dans ces conditions quel pays osera accorder l'asile politique à Heng Pov ?

Note : This article is available into english upon request.

[1] Les Cambodgiens venant de Phnom Penh peuvent traverser le pont Monivong puis tourner à droite. Après quelques centaines de mètres, les Vietnamiens font comprendre à tout Cambodgien qu’il ne lui est plus permis d’aller plus loin. Sinon c’est à ses risques et périls.

Institut de langue nationale

NOUVELLES DU CAMBODGE N° 0630F-bis

INSTITUT DE LANGUE NATIONALE

Royal Academy of Cambodia

Nous publions ci-dessous une opinion sur « l'enseignement supérieur en langue nationale ». Ce texte fait référence à Nouvelles du Cambodge n° 0630F « Institute of National Language » Royal Academy of Cambodia publié par Khémara Jati le 25 juillet 2006.

L'auteur souhaite garder l'anonymat.

« Institut de langue nationale

« Je trouve que cette Question est très intéressante, à laquelle je ne peux pas y répondre de façon catégorique à mon avis.
« Tout d’abord je ne pense pas que l’affirmation “L'expérience montre que l'enseignement en langue étrangère dans les universités techniques est une entrave pour former ce grand nombre d'intellectuels” soit toujours vérifiée, et je voudrais bien savoir à quelle expérience vous referez.
« A mon avis, les premières élites thaïes, vietnamiennes ont été formées en langue anglaise et française. Un autre pays à côte du Cambodge, Singapour que vous avez oublié de mentionner, a développé une élite très forte en les envoyant s’instruire en Angleterre, initialement et en les incorporant ensuite dans la structure d’Etat de Singapour. Les meilleurs économistes et managers singapouriens étaient initialement formés en Angleterre. Le Japon, pour se moderniser a commencé à envoyer un grand nombre d’étudiants étudier à l’étranger… De même la Chine n’a accédé à la modernité qu’en acceptant les apports de l’étranger. L’Inde s’est hissé, pendant environ 50 ans d’efforts, en investissant dans un enseignement anglophone : les meilleurs étudiants indiens sont intégrés dans les cursus universités offrant un programme en anglais calé sur celui des universités américaines. La plus connue est le MIT indien (lire Madras Institute of Technology) qui dispense un enseignement similaire que le MIT américain (Massachusset Institute of Technology), et qui est en fait une préparation pour les étudiants indiens à intégrer le MIT américain, qui est l’une des meilleures universités technologiques du monde. L’inde est maintenant une puissance mondiale en logiciel informatique, et fait peur aux américains, et européens dans ce domaine.
« Je ne sais pas ce que le Cambodge tout seul peut offrir à ses étudiants dans les domaines de la technologie, si l’enseignement au Cambodge devait les enfermer au Cambodge…. Je ne suis pas encore convaincu que ça formerait de bons ingénieurs….Nous avons beaucoup de choses à apprendre de l’étranger, car dans les domaines techniques, et autres certainement, nous sommes encore au stade élémentaire du développement. C’est triste de dire ça, et beaucoup de Cambodgiens ne seraient pas contents d’entendre ça, mais c’est la triste réalité. Les ingénieurs, les élites doivent maîtriser parfaitement les langues étrangères, car c’est eux qui ont la capacité d’ingurgiter les connaissances de l’extérieur et le redonner au cambodgien commun. Evidemment, ils doivent aussi maîtriser leur langue maternelle, il ne s’agit pas de faire table rase de notre langue. Cette langue doit être enseignée fortement à l’école, à l’université, elle doit être la langue de travail, et la langue principale de communication entre cambodgiens et élites au Cambodge.
« A mon avis, il faut que les étudiants cambodgiens aient une formation obligatoire très solide en Cambodgien obtenue tout au long de leur vie scolaire, et en même temps ils doivent avoir une formation en langue étrangère a niveau tel qu’il leur soit possible de rivaliser au niveau mondial avec toutes les autres élites du monde, car la compétition est internationale, et si le Cambodge veut réussir, les Cambodgiens doivent être aussi capables de surmonter en premier lieu la barrière linguistique pour être en mesure d’entré en compétition avec les autres. »


Les débats sur des idées sont très importants pour le développement de la pensée dans tous les domaines. Ce sont les espaces très importants pour faire avancer l'esprit critique, le respect de l'autre et favoriser le développement de la liberté de pensée et de la démocratie. Pour notre part, nous souhaitons poursuivre les débats sur ce même sujet et sur tout autre sujet qui intéresse l'avenir de notre chère patrie.

Khemara Jati
Le 10 août 2006