Affaire Heng Pov (Récapitulation)
NOUVELLES DU CAMBODGE N° 0655-F
AFFAIRE HENG POV
Enterrement dans le silence ?
(Récapitulation)
Khemara Jati
Montréal, Québec
Le 4 décembre 2006
Les révélations de Heng Pov sont très importantes. Les services secrets des grandes puissances savent parfaitement qu’elles sont en grandes parties exactes. Cependant ces révélations ne contiennent qu’une partie de la réalité des faits. Heng Pov ne peut pas révéler les interventions directes de Hanoi comme lors du coup d’Etat de juillet 1997 par exemple. Heng Pov ne peut le faire qu’indirectement comme le fait indéniable que Hun Sen était au Vietnam lors de ce coup d’Etat. Puis il dit qu’il ne veut pas être jugé ni au Cambodge ni au Vietnam. Mais ces révélations ont le mérite de faire connaître au monde pourquoi et comment la « Culture de l’Impunité » a pu perdurer jusqu’à nos jours. Jusqu’à quand ? Les grandes puissances auront de plus en plus de mal à cacher leur soutien et leurs aides au clan sanguinaire, criminel et corrompu Hok Lundy – Hun Sen.
Heng Pov n’ose pas révéler, par exemple le fait que Ho Sok fût devenu l’homme à abattre des Vietnamiens, parce qu’il avait de très bonnes relations avec un certain nombre d’officiers de l’armée du PPC. Ho Sok était au courant des mouvements des unités de l’armée du PPC. Malheureusement les hommes politiques du Funcinpec ne savent pas garder le secret et rendent publics les informations confidentielles fournies par Ho Sok. Ho Sok n’a pas prévu l’intervention des unités entières de l’Armée Populaire du Vietnam (APV) lors du coup d’Etat de juillet 1997. Cette intervention a surpris les généraux du Funcinpec. Heureusement la cuisante défaite des meilleures unités de choc de l’APV devant O Smach a sauvé l’honneur des armes cambodgiennes. Cette intervention directe du APV est confirmée en privée par des personnalités cambodgiennes de la société civile qui était présentes au Cambodge à cette époque et aussi par des personnalités étrangères qui demandent à garder l’anonymat. Il serait surprenant que les services de renseignement des grandes puissances puissent ignorer ces faits.
Les révélations de Heng Pov sont tellement précises que Ron Abney a changé d’avis. Nous diffusons ci-dessous les raisons de ce changement de position de Ron Abney concernant sa plainte au près du FBI au sujet du massacre du 30 mars 1997 durant lequel il a été blessé. Ron Abney par la même occasion, nous informe qu’il a retiré sa plainte pour permettre à Rainsy et à Kem Sokha de travailler normalement au Cambodge. Ron Abney ne fait que confirmer notre opinion concernant les arrangements des grandes puissances avec Hun Sen pour permettre le retour de Rainsy au Cambodge. Mais devant les révélations de Heng Pov, Ron Abney réintroduit sa plainte. C’est ce qui fait enrager le clan Hok Lundy – Hun Sen. Nous reproduisons ci-dessous la réaction de son porte-parole :
« A la différence de Ron Abney, qui considère Heng Pov comme un « témoin oculaire » de première importance, le ministre de l’information et porte-parole du gouvernement Khieu Kanharith a estimé que rien ne justifiait la réouverture de l’enquête. « Il (Ron Abney) pense que les déclarations de Heng Pœuv constituent un élément nouveau, alors que ce ne sont que des accusations sans preuve. Il veut enseigner au crocodile de nager : au FBI, ce sont des professionnels », a-t-il déclaré avant de réfuter l’explication selon laquelle le retrait de la plainte était politiquement motivé. « La justice est la justice. Ce n’est pas comme aux Etats-Unis où on peut négocier des remises de peines. Au Cambodge, il n’y a pas de ça. On ne va pas politiser la justice », a-t-il expliqué avant de conclure que Ron Abney était un « emmerdeur »[1].
Khieu Kanharith a, dans cette même déclaration, insulté la justice des Etats-Unis et qualifié Ron Abney d’« emmerdeur ». Pas de réaction des autorités américaines. Le FBI n’a toujours pas rendu publique les résultats de son enquête sur le massacre du 30 mars 1997, plus de 9 ans après, comme l’a remarqué Chea Vannath, ancienne Présidente du Center for Social Development[2]. Cette opinion de Chea Vannath est partagée par l’ensemble des Cambodgiens. Pour quelles raisons le gouvernement des USA refuse-t-il obstinément de rendre public ce document essentiel pour comprendre une partie de ce qui se passe au Cambodge depuis 1991 ? Cela malgré les révélations de Heng Pov ? En portant de nouveau plainte au près du FBI, Ron Abney est-il aussi devenu un « emmerdeur » pour le gouvernement des Etats-Unis ?
Dans ces conditions, Rainsy est obligé d’appeler ses militants à la réserve[3]. Mais Rainsy a qualifié l’affaire Heng Pov de « règlement de compte entre malfaiteurs ». Pourquoi ne pas utiliser ce « règlement de compte entre malfaiteurs » pour régler notre compte contre le clan Hok Lundy - Hun Sen qui brade nos terres et notre plateau continental avec nos réserves en hydrocarbures, au profit du Vietnam et aussi de la Thaïlande ? Le clan Hok Lundy – Hun Sen n’a-t-il pas toujours utilisé et attisé les conflits entre Cambodgiens, au besoin par les massacres, les assassinats et la corruption, pour asseoir solidement leur dictature ?
Lors de la récente adoption par le parlement, d’une loi pour obliger ces parlementaires à faire de l’autocensure, des parlementaires du SRP ont participé à ce vote. Est-ce le début du travail de division au sein du SRP comme le clan Hok Lundy – Hun Sen l’a déjà fait au sein du Funcinpec avec le succès que l’on sait ? Il y a aussi l’adoption d’une loi contre l’adultère. Avec le système judiciaire actuel entièrement contrôlé par le clan au pouvoir, cette loi ne sera-t-elle pas utilisée principalement contre ceux qui sont jugés indésirables pour le clan ? Comme l’a si bien remarqué la société civile ? Alors que la loi sur la corruption reste toujours en attente ? Ce faisant que font les parlementaires du SRP ? Début d’autodestruction comme c’était déjà le cas pour Funcinpec ? Le rappel à l’ordre de Rainsy est-il entendu ?
Après l’assassinat de Ho Sok, Singapour n’ose pas obliger Heng Pov à retourner au Cambodge. Heng Pov se trouve maintenant en Malaisie. Il y a maintenant des tractations entre la Malaisie et le clan Hok Lundy – Hun Sen pour trouver une solution qui obligerait Heng Pov à se taire. Car, comme nous l’avons signalé dès notre premier article diffusé le 6 août 2006, toutes les grandes puissances ont intérêt au maintien du clan Hok Lundy – Hun Sen au pouvoir. Remarquons qu’aucun média international, à la seule exception de L’Express, n’a parlé de cette affaire Heng Pov. Est-ce un hasard ? Ces médias qui sont sous le contrôle des grands groupes financiers très puissants l’échelle planétaire ?
Khemara Jati a la chance d’être au Canada, le pays où la liberté de la presse est la plus étendue. Nous exprimons notre profonde gratitude aux autorités canadiennes pour cette liberté dont nous jouissons.
Quelle est la solution la plus conforme aux intérêts des grandes puissances ? Le retour à Phnom Penh ? Heng Pov torturé ou/et tué dans les geôles du clan Hok Lundy – Hun Sen ferait trop de bruits. Heng Pov traduit en justice devant un tribunal corrompu à Phnom Penh ? Il y aura certainement la présence des médias nationaux et internationaux. Heng Pov peut révéler d’autres affaires encore plus graves. Cette fois-ci, il est plus difficile d’étouffer les crimes commis par le clan Hok Lundy – Hun Sen.
La seule solution est d’envoyer Heng Pov quelque part avec l’obligation de se taire. C’est un enterrement de l’affaire dans le silence en espérant que l’oubli finira par laver les mains tachées de sang du clan Hok Lundy – Hun Sen.
Nous diffusons ci-dessous les deux articles de Cambodge Soir du 29 août 2006 sur le changement d’avis de Ron Abney et sur la position de Rainsy sur cette Affaire Heng Pov.
Dans un prochain article nous essaierons de placer cette « Affaire Heng Pov » dans le contexte de la lutte de plus en plus unie du peuple cambodgien contre l’ignorance, la maladie et la misère pour l’Indépendance nationale dans notre intégrité territoriale et maritime, contre les monopoles économiques et financiers de la société vietnamienne Sokimex et de la banque vietnamienne Canadia, pour le développement économique pour l’ensemble de nos compatriotes, pour la libération de notre chère patrie de la domination vietnamienne, pour la démocratie et pour la liberté.
Note : This article is available into english upon request.
Annexes :
Cambodge Soir
29 août 2006
Sam Rainsy appelle ses militants à la réserve
Sam Rainsy, actuellement en tournée aux Etats-Unis où il rencontre ses sympathisants d'Outre-Atlantique, a appelé les militants du PSR de Floride et du Canada à prendre leurs distances avec l'affaire Heng Pœuv qu'il a qualifiée de « conflit interne au PPC ». Il demande à ses fidèles d'Outre-mer de porter leur attention sur la gestion du pays par le Premier ministre et de ne pas se laisser obnubiler par les déclarations de l'ancien commissaire municipal.
« Toute cette histoire n'est qu'un règlement de comptes entre malfaiteurs. Nous n'avons pas à nous en mêler », a déclaré Sam Rainsy dont les propos ont été repris par Radio Free Asia. A peine arrivé aux Etats-Unis le 17 août pour assister au congrès PSR d'Outre-Atlantique, il a appelé les radios américaines en khmer à s'intéresser à toutes les évolutions de la vie politique cambodgienne au-delà de la seule affaire Heng Poeuv. « Le PSR ne fait que suivre le déroulement de ce dossier comme d'autres car il s'agit d'un problème interne au PPC: nous n'avons pas à mettre le nez dedans. »
Sam Rainsy appelle néanmoins les pays amis et les Nations unies qui veulent aider le Cambodge à vérifier les informations avancées par Heng Pœuv afin de comprendre la façon dont sont gérées les affaires dans le royaume, l'étendue du pouvoir mafieux, et les crimes qui y sont commis. « Quand nous parlons de ces crimes, ils s'accusent les uns les autres. C'est un règlement de comptes entre malfaiteurs », a-t-il martelé.
Cet appel à la réserve n'a cependant pas été transmis aux militants PSR du royaume, précise Meng Rita, secrétaire général par intérim du parti. « Depuis le début nous refusons de nous ingérer dans cette histoire. Nous, nous savons déjà que Heng Pœuv est un criminel parmi tant d'autres dans ce pays », a-t-il expliqué.
Selon Kéo Vanthan, chef adjoint d'Interpol au Cambodge, Heng Pœuv serait toujours à Singapour bien que son visa ait expiré la semaine dernière. Selon son avocat, l'ancien commissaire municipal cherche toujours à obtenir l'asile dans un pays tiers. La presse progouvernementale s'interrogeait en tout cas dimanche sur le moment où le fugitif serait arrêté et rapatrié au Cambodge. A l'image des autres journaux de même tendance politique, le Rasmey Kampuchea estime que le pays qui accueillera Heng Pœuv « se rendra complice de crimes, encouragera le criminel et fera obstacle à l'action de la justice ». Kong Sothanarith
Cambodge Soir
29 août 2006
Ron Abney : « J'ai retiré ma plainte pour aider Kem Sokha et Sam Rainsy »
Ron Abney, un ancien employé américain de l'International Republican Institute (IRI) blessé lors de "attentat à la grenade du 30 mars 1997 à Phnom Penh, tente depuis près de dix ans de faire la lumière sur cet événement jamais élucidé au Cambodge (l'enquête du FBI n'a quant à elle jamais été rendue publique dans son intégrité). Il a notamment déposé une plainte contre X aux Etats-Unis dans le cadre du Alien Tort Law; une loi qui permet à tout citoyen américain visé par un attentat à l'étranger d'intenter une action devant la justice américaine. En décembre dernier, pourtant, il avait décidé contre toute attente d'abandonner les poursuites. Nouveau retournement de situation à la mi-août, quand Ron Abney écrit cette fois au FBI pour demander la réouverture de l'enquête en tenant compte des récentes déclarations de Heng Poeuv impliquant le Premier ministre et le chef de la police nationale (CS du 24 août).
Interrogé par e-mail sur ces apparentes contradictions, Ron Abney est revenu sur les circonstances qui l'ont conduit à abandonner ses poursuites il y a quelques mois. « Cette plainte était un réel sujet d'inquiétude pour Hun Sen. Elle impliquait que l'enquête du FBI soit mise à disposition des tribunaux américains et portée à la connaissance de tous. Hun Sen ne voulait pas que cela arrive. J'ai décidé de retirer ma plainte quand j'ai pris conscience que des défenseurs des droits de l'Homme [emprisonnés l'an dernier pour avoir critiqué le traité frontalier avec le Viêt-nam], comme Kem Sokha, et Sam Rainsy [en exil en France pendant un an et rentré au pays en février] auraient pu être davantage inquiétés si je n'abandonnais pas les poursuites. Je pensais que Sam Rainsy devait rentrer dans son pays pour poursuivre ses activités politiques et que cela retirerait un peu de la pression qui pesait sur lui. C'est moi qui ai pris la décision », tient-il à préciser. Il explique enfin que la plainte n'était qu'un moyen de rouvrir le dossier, et qu'il poursuit aujourd'hui sa démarche par d'autres voies officielles.
A la différence de Ron Abney, qui considère Heng Poeuv comme un « témoin oculaire » de première importance, le ministre de l’Information et porte-parole du gouvernement Khieu Kanharith a estimé que rien ne justifiait la réouverture de l'enquête.
« II pense que les déclarations de Heng Poeuv constituent un élément nouveau, alors que ce ne sont que des accusations sans preuve. II enfonce une porte ouverte. Il veut enseigner au crocodile à nager : au FBI, ce sont des professionnel », a-t-il déclaré avant de réfuter l'explication selon laquelle le retrait de la plainte était politiquement motivé. « La justice est la justice. Ce n'est pas comme aux Etats-Unis où on peut négocier des remises de peines. Au Cambodge, il n'y a pas de ça. On ne va pas politiser la justice », a-t-il expliqué avant de conclure que Ron Abney était un « emmerdeur ».
Le représentant de l'IRI au Cambodge estime pour sa part que les démarches de Ron Abney sont des initiatives « personnelles », tout comme le porte-parole de l'ambassade américaine pour qui cette affaire n'a en outre « rien de politique ». Le député PSR Son Chhay a refusé de commenter les déclarations que Ron Abney, et Sam Rainsy, actuellement aux Etats.Unis, était injoignable hier. Soren Seelow
The Cambodia Daily
OPINION
Friday, August 25, 2006
Government Should Properly Reply to Heng POV’s Allegations
Letter to the Editor
The allegations made over recent weeks by disgraced former Municipal Police Commissioner Heng Pov need to be properly answered by the Royal Government of Cambodia if it does not wish to see its credibility further eroded and the international image of Cambodia tarnished even more.
Until now, the responses given by government spokesmen Khieu Kanharith and Interior Ministry spokesman Khieu Sopheak have not been serious and could be construed even as being irresponsible.
In this regard, such crimes as the grenade attack against a peaceful rally in Phnom Penh March 30, 1997, and the executions of a number of Funcinpec generals and senior officials during the July 1997 coup constitute crimes against humanity.
The people of Cambodia would be right in demanding that these crimes be added onto the list of crimes against humanity to be investigated by the Extraordinary Chambers in the Courts of Cambodia.
These crimes are not unlike those committed by Pol Pot and his Khmer Rouge and should thus not be treated differently.
Take for instance the execution of Interior Secretary of State Ho Sok.
According to a confidential US Embassy report, released to me by the US State Department under that country's freedom of information legislation, on July 23, 1997, the then-US Ambassador to Cambodia. Kenneth Quinn, met with Sar Kheng, the deputy prime minister and minister of interior, to discuss events following the July 1997 uprising.
Sar Kheng told Ambassador Quinn that he “was sure that Ho Sok had been executed” and that as of that day (July 23, 1997), he had established a committee to conduct an investigation of the case.
Furthermore, Sar Kheng also commented that he had “Suspended the person from the Interior Ministry who he considered most responsible for that action.”
The result of that investigation was never made public and the person suspended was soon reinstated on Prime Minister Hun Sen's instructions.
Similarly, Sar Kheng told the US ambassador that he was not sure if the other Funcinpec generals had been killed while engaged in battle, or arrested and then executed. He agreed that all these cases needed to be investigated.
Until such time as the result of investigations on these atrocities are made public and those persons found guilty are punished accordingly, Cambodia, I am afraid, will not enjoy national reconciliation and stability and its government shall not be respected by international public opinion.
Ambassador Julio Jeldres.
Chairman, Khmer Institute of Democracy,
Australia
Sujet: Mandat d'arrêt à l'encontre de Heng Pov en fuite.
Hier à 18:19
Heng Pov, un ancien chef de la police de Phnom Penh et ex-conseiller du premier ministre Hun Sen, a directement impliqué le pouvoir cambodgien dans des assassinats politiques ainsi que dans le trafic de drogues et la vente de biens publics. Diplomates et analystes à Phnom Penh tendent à croire que la majorité des assertions de Heng Pov, dans un entretien publié le 17 août par L’Express, sont crédibles. Heng Pov se cache à Singapour, affirmant que sa sécurité s’il regagnait le Cambodge. Il dit s’être décidé à révéler les dessous du régime parce que le gouvernement cambodgien avait eu vent de ses contacts avec l’opposition et voulait le neutraliser. Personne ne semble surpris par certaines allégations pourtant explosives. Entre autres, l’ancien commissaire accuse Hun Sen d’avoir ordonné des attaques à la grenade contre des manifestations des partis de Son Sann, en 1995, et de Sam Rainsy, en mars 1997. Il affirme que le chef de la police nationale Hok Lundy a fait assassiner l’ancien co-ministre de l’intérieur Ho Sok (Parti Funcinpec) lors de l’épreuve de force de juillet 1997, afin de couvrir l’homme d’affaires Mong Rethy, un proche de Hun Sen impliqué dans un trafic de cannabis. Hok Lundy, fidèle de Hun Sen depuis qu’ils se sont connus au Vietnam en 1978, aurait ordonné en 1999, toujours selon Heng Pov, le meurtre de l’actrice Piseth Pilika, qui avait eu une liaison avec Hun Sen, afin de calmer la jalousie de Bun Rany, épouse du premier ministre. Enfin, les assassinats en 2003 d’Om Ramsady, député du Funcinpec et ancien conseiller de Sihanouk, et en 2004 du syndicaliste Chea Vichea sont également attribués, par le fugitif, à Hok Lundy. Heng Pov affirme avoir des documents et des enregistrements de conversations pour appuyer ses dires. Parce qu’il a été longtemps le subordonné et le comparse de ceux qu’ils dénoncent aujourd’hui,- et qu’il a largement profité du système -, les accusations de Heng Pov doivent être accueillies avec prudence jusqu’au jour où il fournira des preuves. Le gouvernement cambodgien l’accuse aujourd’hui du meurtre d’un juge. Néanmoins, une ONG à Phnom Penh confirme que l’ancien commissaire de police de la capitale l’avait contactée, avant de s’enfuir, pour lui donner des informations sur des violations des droits de l’homme. Selon une source, Heng Pov était aussi entré en contact avec certaines ambassades, qui avaient préféré ne pas le recevoir pour ne pas indisposer Hun Sen. Un diplomate affirme que le rapport du FBI américain sur l’attentat à la grenade du 30 mars 1997 lors d’une manifestation des partisans de Sam Rainsy – 16 morts – concluait à l’implication de gardes du corps de Hun Sen. Mais le rapport n’avait pas été publié. Les accusations de Heng Pov interviennent à un moment où le contrôle du clan Hun Sen sur le pays paraît plus fort que jamais. Le Funcinpec a beau demeurer au sein de la coalition gouvernementale, il a perdu toute influence : après cinq mois d’absence, un bref séjour au Cambodge, en août, de son président, le prince Norodom Ranariddh, pour apaiser les conflits au sein du mouvement, s’est soldé par un fiasco. En tournée au Canada et aux Etats-Unis, Sam Rainsy a déclaré que l’opposition devrait rester à l’écart de cette affaire car, estime-t-il, il s’agit d’une dispute « interne » du PPC, le parti de Hun Sen. Sans préjuger de l’avenir, les principaux pays donateurs ont réagi de manière discrète aux accusations portées par Heng Pov. « Il y a un silence énorme de leur part », constate un diplomate. « Cette affaire montre qu’il y a encore des progrès à faire en matière d’Etat de droit. A partir de là, soit vous pliez bagage en adoptant la ligne vertueuse, soit vous y voyez un encouragement à poursuivre votre travail pour améliorer les choses », indique un observateur à Phnom Penh. Heng Pov, qui a déposé une demande de statut de réfugié politique auprès du Haut Commissariat aux réfugiés des Nations Unies, fait l’objet d’une notice rouge d’Interpol à la demande du gouvernement cambodgien : elle ne constitue pas un mandat d’arrêt international mais signale seulement qu’il existe un mandat d’arrêt contre lui au Cambodge. Comme il n’existe pas de traité d’extradition entre Singapour et le Cambodge, Heng Pov ne semble pas menacé, dans l’immédiat, d’être renvoyé dans son pays. Selon des analystes, il lui sera toutefois difficile d’obtenir l’asile politique dans un pays tiers.Focus Asie du Sud-Est, Vol 1, No 9
http://thailande-cambodge.forumactif.com/sutra5718-Mandat-d-arret-a-l-encontre-de-Heng-Pov-en-fuite.htm#5718
Heng Pov granted Finnish visa
Ex-Cambodian top cop granted Finnish visaSun2Surf (Malaysia)
PETALING JAYA (Dec 6, 2006): Former Cambodian national police chief Heng Peo, who is battling repatriation, has been granted a visa and a one-way ticket to Helsinki by the Finnish government."I hope the Malaysian government will release my husband so he can go," pleaded a sobbing Ngin Sotheavy, the 38-year-old wife of Heng Peo."If my husband is deported to Cambodia, he will be tortured and killed," Sotheavy said in a press conference convened by her at a hotel here today. She was accompanied by her husband's lawyers, N. Sivananthan and Abdul Shukor Ahmad.Sotheavy came with her 23-year-old daughter, while the remaining five children, aged between two and 25, are now in Singapore.Sivananthan said they will be writing to Wisma Putra to inform the government about the visa obtained by Heng Peo, adding that the Finnish ambassador here who signed the travel document will do likewise.In the Kuala Lumpur High Court today, Heng Peo's writ of habeas corpus hearing was postponed to Dec 13, after Sivananthan informed the court about the visa issuance to his client.Heng Peo, 49, was arrested on Oct 3 in Bandar Sunway for overstaying his visa after entering the country through Singapore.He has also filed for asylum with the United Nations High Commissoner for Refugees here after his passport was cancelled by the Cambodian government.
[1] Cambodge Soir du 29 août 2006 : Ron Abney : J'ai retiré ma plainte pour aider Kem Sokha et Sam Rainsy
[2] The Cambodia Daily du 10 août 2006
[3] Cambodge Soir du 29 août 2006 : Sam Rainsy appelle ses militants à la réserve
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