2008-03-27

La vietnamisation de l'Est du Cambodge

Nouvelles du Cambodge N° 0817-F

La vietnamisation de l’Est du Cambodge
Khemara Jati
Montréal, Québec
Le 26 mars 2008

Introduction

Pour comprendre la situation actuelle de notre pays, il est important de connaître l’histoire du monde depuis les années 1940 et la genèse des grandes banques internationales. Savoir qui contrôlent ces grandes banques internationales créées par les grandes puissances, permet aussi de connaître leurs intérêts géostratégiques.

La Banque Mondiale (BM) et le Fonds Monétaire International (FMI) ont été créés lors de la signature, le 22 juillet 1944, des Accords de Bretton Woods, quelques mois avant la capitulation allemande. Ces Accords ont été signés dans le Mount Washington Hotel de la ville américaine de Bretton Woods dans le New Hampshire. A cette époque la domination intellectuelle, militaire, industrielle, économique et financière des Etats-Unis, était immense et sans conteste. Ces banques sont destinées à aider, en premier lieu, les pays européens à se relever rapidement des destructions causées par la guerre qui va se terminer et pour pouvoir faire face le plus rapidement à la puissance de l’URSS.

Mais, à l’Est, les armées soviétiques avancent rapidement sur Berlin. Elles ne se trouvent qu’à 150 km. A l’Ouest les forces américaines piétinent dans les Ardennes. Les Américains, ne perdent pas de vue, son objectif d’arriver à Tokyo avant les Russes. Il faut donc terminer rapidement la guerre en Europe. Il faut donc signer les Accords de Yalta le 4 février 1945. Sur le chemin de retour, le Président des USA, Roosevelt s’arrête en Arabie Saoudite pour s’assurer de l'approvisionnement en pétrole.

Après Yalta, les Etats-Unis peuvent concentrer le maximum de leurs forces pour battre les Japonais et pour arriver à Tokyo avant les Russes. Le 19 février 1945, les forces américaines finissent par prendre possession de l’île japonaise d’Iwo Jima, après des batailles féroces et avec de lourdes pertes. D’Iwo Jima, l’aviation américaine peut bombarder Tokyo le 9 mars 1945 et les jours suivants.

En Europe, après la capitulation allemande, le 17 juillet 1945 est signé la délimitation des zones d’occupations et les lignes de démarcation entre les Alliées occidentales d’une part et les Soviétiques. Les armées soviétiques, peuvent maintenant concentrer leurs forces en Asie de l'Est.

Devant cette situation inquiétante, pour obtenir une rapide capitulation japonaise, l’aviation américaine, le 6 août lâche une première bombe atomique sur Hiroshima. Le 8 août l’URSS déclare la guerre au Japon. Les armées soviétiques avancent rapidement vers la Corée, passage obligé pour débarquer au Japon. Le 9 août 1945, les USA lâchent une deuxième bombe atomique sur Nagasaki. C’est leur deuxième et dernière bombe atomique. Les Japonais et le monde, surtout Staline l’ignoraient. Ces deux bombes atomiques ont impressionné le monde. Notons que les Etats-Unis lâcheront sur le Cambodge un tonnage de bombes supérieur à celui utilisé durant la deuxième guerre mondiale, y compris les équivalents explosifs usuels des deux bombes atomiques ; sans tenir compte des bombardements en produits chimiques (« Harvest of Death” par J.B. Neilands, GH Orians, E.W. Pfeiffer, Alje Vennema, Arthur H. Westing, ed. The Free Press, New York 1972. Maintenant il est possible de faire une enquête plus approfondie sur cette question sur des documents officiels américains maintenant accessibles aux chercheurs. Sasha Sher vient de le faire en ce qui concerne les bombardements classiques).
15 août 1945 : Allocution radiodiffusée de l’empereur Hirohito annonçant la capitulation japonaise. Le 2 septembre le général US Mac Arthur reçoit la capitulation sans condition du Japon, signée par Hirohito lui-même.

Il était temps, les Russes arrivaient déjà en Corée. Les Forces américaines n’ont pu conquérir que la moitié sud de la Corée.

Le Japon n’a jamais demandé aux Etats-Unis des réparations au sujet de ces deux bombardements atomiques. De leur côté les Etats-Unis n’ont jamais organisé un tribunal pour juger les responsables japonais concernant les crimes de guerre et les crimes contre l’Humanité.

Au contraire, les Etats-Unis ont aidé le Japon à devenir rapidement la deuxième puissance économique et technologique du monde. La Corée du Sud aussi a obtenu des aides américaines pour réparer les dégâts causés par la guerre puis pour développer rapidement son économie. La Corée du Sud possède actuellement une des économies les plus prospères du monde.

Ce petit résumé de l’histoire de la Seconde Guerre Mondiale est nécessaire pour comprendre l’histoire du Sud-Est Asiatique contemporaine, dont l’histoire du Cambodge.

Notons cependant que les communistes vietnamiens étaient informés en permanence, de l’évolution de la situation mondiale, par les communistes soviétiques et aussi par les communistes chinois. Ils savent donc qu’il existe certaines divergences entre Staline et Mao. Ils sont aussi au courant de l’évolution du rapport des forces entre les armées de Mao et celles de Chang Kai-Chek. Les communistes vietnamiens ont pu ainsi modifier leurs tactiques pour atteindre leurs objectifs stratégiques.

C’est dans ce contexte que sont créées les institutions bancaires mondiales. De nos jours les grandes puissances qui les ont créées détiennent toujours la direction et les capitaux largement majoritaires.

Ainsi depuis leur création, la Banque Mondiale est dirigée par une personnalité américaine nommée par le Président des Etats-Unis pour cinq ans, renouvelable, et le Fonds Monétaire International est dirigé par un représentant d’une des grandes puissances européennes, renouvelable aussi tous les cinq ans.

Ainsi la Banque Mondiale travaille au service des intérêts des Etats-Unis et le Fond Monétaire International travaille au service des intérêts des grandes puissances occidentales et aux grandes puissances européennes en particulier.

La Banque Asiatique de Développement (BAsD) a été créée à l’initiative du Japon en 1966. Les capitaux sont essentiellement japonais. Depuis sa création la BAsD est toujours dirigée par un Japonais. Cette banque travaille donc principalement au service des intérêts du Japon.

Il est donc très important de bien suivre les investissements de ces trois banques, ils reflètent les intérêts fondamentaux, respectivement des Etats-Unis, des grandes puissances européennes et du Japon. Souvent les investissements de ces banques convergent vers les mêmes objectifs. C’est ce qui est le cas pour notre pays.

1/. Les prétendues aides vietnamiennes

Hanoi construit de bonnes routes vers Saigon à nos frontières de l’Est, avec souvent des aides de la BAsD. Puis Hanoi construisent des prolongements sur notre territoire avec des ingénieurs et ouvriers vietnamiens. Hanoi construit aussi le long de ces routes des maisons en dur pour loger le personnel vietnamien. Puis Hanoi construit des écoles au Cambodge à nos frontières de l’Est. Qui sont les élèves dans ces écoles ? Qui sont leurs professeurs ? Dans quelle langue est enseignée dans ces écoles ? Maintenant Hanoi offre à ces écoles 12 ordinateurs. Ces ordinateurs utilisent quelle langue ? Ces ordinateurs utilisent quel réseau internet ?

Maintenant, officiellement, le Vietnam vient construire une grande école pour apprendre la langue vietnamienne aux enfants vietnamiens de Phnom Penh. Pourquoi le Cambodge ne demande-t-il pas la réciprocité : construire des écoles pour apprendre aux Cambodgiens du Kampuchea Krom, la langue cambodgienne de leurs ancêtres depuis plus de mille cinq cents ans ?

2/. Qui se cache derrière société vietnamienne Sokimex ?

La société vietnamienne Sokimex a été créée par les occupants vietnamiens dès le début de leur invasion du Cambodge en 1979. Elle était destinée à piller les richesses du Cambodge aux profits du Vietnam. La Sokimex est donc une société au service des intérêts du Vietnam, à 100 %. Son personnel, à cette époque, était à cent pour cent, vietnamien. Peu de temps avant la signature des Accords de Paris du 23 octobre 1991, le Vietnamien Sok Kong fut nommé président. Puis du personnel cambodgien fut recruté en petit nombre. Maintenant, il y a des Cambodgiens de la Sokimex à la retraite. Ils n’osent rien dire sur ce qui se passe dans la Sokimex et sur sa vraie direction. Craintes pour leur sécurité ? Car d’après nos compatriotes, la police vietnamienne en uniforme cambodgien ou sans uniforme est partout.

Maintenant la Sokimex est un véritable Etat dans l’Etat avec de multiples monopoles et à la tête de nombreuses sociétés extrêmement puissantes. Certaines construisent un peu partout au Cambodge, en particulier des villages de luxe pour riches touristes étrangers à l’Ouest du port de Sihanoukville, avec des plages de sable fin. Dans ces nombreuses constructions, y a-t-il des sociétés, des architectes, des ingénieurs et des techniciens cambodgiens ? Si oui quel est leur pourcentage par rapport aux homologues vietnamiens ? D’après certaines sources la Sokimex est à la tête de plusieurs milliards de US$, sans compter les sommes envoyées au Vietnam. La Sokimex a déjà le quasi-monopole sur l’importation de l’essence achetée au Vietnam. Elle va probablement obtenir sa part de lion dans l’exploitation de nos hydrocarbures. D’après certaine source notre pétrole sera raffiné en Thailande par une société thailandaise et non au Cambodge.

Le directeur Sok Kong de la société vietnamienne Sokimex, vient de déclarer en vietnamien sa fierté d’être Vietnamien. Pourquoi maintenant ? Est-ce parce qu’il est autorisé par Hanoi à le faire ? A quand une déclaration du même genre par Hok Lundy, chef de la police cambodgienne, mais en réalité, vrai mentor de Hun Sen. Avons-nous déjà oublié le limogeage de Chea Sophara sur son ordre à Hun Sen ? Quand Hanoi autorisera-t-il d’autres hautes personnalités vietnamiennes dans la haute administration et dans l’armée cambodgienne, à faire des déclarations comme vient de le faire Sok Kong ? François Ponchaud a déjà mentionné l’importance de la présence des Vietnamiens dans l’armée et l’administration cambodgienne dans son rapport de million de 1990, un an avant la signature des Accords de Paris du 23 octobre 1991.

Hoc Lundy a financé la création d’une université à Svay Rieng ville. Qui enseignent dans cette université ? Quelle langue est-elle utilisée dans cette université ?

Notons qu’après les Accords de Genève de 1954, 5 000 jeunes Cambodgiens sont emmenés à Hanoi. Sur ces 5 000, combien en reviennent-ils, mariés avec des Vietnamiennes. Certains divorcent et épousent des Cambodgiennes. Ils sont rapidement limogés des postes de responsabilité. L’affaire Heng Pov est intéressante sur ce sujet. Heng Pov a épousé une Vietnamienne. Son beau-père est ami de Hoc Lundy et occupe une fonction occulte très importante. Ce qui explique la carrière fulgurante de Heng Pov dans la police de Hoc Lundy. Malheureusement pour Heng Pov, il divorce de sa femme vietnamienne pour épouser une Cambodgienne. C’est inadmissible pour les Vietnamiens.

3/. Projet du Grand Mékong financé principalement par la BAsD.

Nous publions ci-dessous un rapport sur les discussions récentes concernant la Commission du Grand Mékong dont le financement est fourni principalement par la BAsD, donc pour défendre les intérêts du Japon.

Initialement le plan japonais de développement de la région se trouve sur une carte de la page 122 du livre « Japon – Vietnam Histoire d’une Relation sous Influences » par Guy Faure et Laurent Schwab, ed. IRASEC, Paris, Bangkok 2004. Sur cette carte, le projet japonais de 1998 consiste à construire des centrales hydroélectriques au Laos (dominé par Hanoi) et des routes Ouest – Est pour développer les ports vietnamiens de Vinh, Dong Ha, Danang, Dung Kat et Qui Nhon. Ce dernier port est destiné à exporter les richesses de nos provinces du Nord-Est.

En ce qui concerne l’électricité, pour le Japon le Cambodge serait le grand importateur de l’électricité produite chez nos voisins, comme l’indique dans l’article reproduit ci-dessous :

“The Manila-based AsDB initially envisages that Cambodia will be a net electricity importer, but will become an exporter once the country’s full hydropower potential is realised.”

C’est ce qui explique les financements de la BM et de la BAsD pour la construction, au Cambodge, des lignes électriques à haute tension en provenance de la Thailande, du Vietnam et du Laos. Pour le Japon et certaines autres grandes puissances, le Cambodge n’a pas besoin de son indépendance énergétique, en particulier en énergie électrique, même maintenant que nous allons avoir du pétrole et du gaz naturel.

Mais maintenant il y a des possibilités, pour le Cambodge de devenir le grand exportateur en énergie électrique pour nos voisins. Alors on objecte des problèmes d’environnement. Mais avec la raréfaction du pétrole, seule l’énergie engendrée par des centrales hydroélectriques peuvent fournir au Cambodge une énergie durable en attendant notre capacité à gérer des centrales nucléaires.

Pourquoi Hanoi peut-il venir déboiser massivement au Cambodge et exporter au Vietnam du bois évalué à des milliards de US$ ? Pourquoi ne pas s’opposer à la construction au Vietnam d’un barrage hydroélectrique en amont de notre rivière Se San qui empoisonne la vie de nos compatriotes en aval comme l’indique dans l’article ci-dessous ?

Pourquoi aider le Vietnam à venir construire sur nos terres des barrages hydroélectriques puis à vendre l’électricité produite aux Cambodgiens ! Pourquoi permettre au Vietnam de venir polluer au Cambodge et profiter seul les richesses produites ? Les problèmes environnementaux ne sont-ils pas que des faux problèmes pour empêcher les Cambodgiens d’être maîtres chez eux ?

Avec l’énergie nationale à bon marché, donc avec l’élévation du niveau de vie du peuple et de ses connaissances, le Cambodge muni de ces nouvelles richesses et connaissances peuvent facilement régler les problèmes d’environnement. L’expérience montre que seuls les pays développés, avec le développement économique et intellectuel dans le cadre de l’indépendance nationale dans l’intégrité terrestre et maritime, peuvent gérer efficacement les problèmes environnementaux.

Placer les problèmes d’environnement avant l’indépendance nationale c’est essayer de nous imposer de mettre la charrette avant les bœufs. Ce sont les mêmes problèmes au moment de la construction du Grand Barrage d’Assouan en Egypte en 1959. C’est un problème politique et non économique, ni environnemental. Pour certaines grandes puissances, un Cambodge indépendant au point de vue énergétique serait-il contraire à leurs intérêts géostratégiques ?

Conclusion

Les patriotes Cambodgiens sont de plus en plus nombreux et influencent de plus en plus sur les décisions des hommes politiques. Ils pèsent de plus en plus lourds sur certaines grandes décisions d’intérêt national. Rappelons aux Japonais qu’après la Seconde Guerre Mondiale, le Cambodge est le seul pays à renoncer aux dommages de guerre. Le Japon d’alors, pauvre, a exprimé sa profonde gratitude aux Cambodgiens. Les Cambodgiens n’ont pas oublié la misère qui régnait durant l’occupation japonaise du Cambodge. Boun Chan Mol l’a bien décrit dans son livre Kouk Nyaubay, maintenant publié à Phnom Penh. Durant cette époque, les familles paysans n’avaient qu’un seul vêtement. Quand le mari sort, la femme doit rester dans la maison toute nue ! Les Cambodgiens n’avaient pas le droit ni de produire du sel, ni de tisser le coton qu’ils sont obligés de produire. Sous la loi japonaise, les Cambodgiens soupçonnés de vol ont leurs mains couper. De nombreux Cambodgiens ont été déportés jusqu’à Singapour comme travailleurs forcés. Mais de nos jours, le Japon, deuxième économie mondiale a d’autres intérêts géostratégiques. A nous Cambodgiens d’en tenir compte.

Un peuple instruit n’accepte jamais de vivre sous une domination étrangère. Le peuple cambodgien ne peut être instruit que dans sa langue maternelle léguée par nos ancêtres depuis plus de deux millénaires.

080326

KI Media
Friday, March 21, 2008
Bowing to Regional Hydropower Demands
By Andrew Nette - Newsmekong
Phnom Penh, Mar 21 (IPS) - For the Cambodian government, hydropower development represents great economic opportunities. But for non-government organisations (NGOs), and the communities they serve, dams pose severe social and environmental impacts.Like neighbouring Laos in the 1990s, donors, electricity-hungry nations such as Thailand and Vietnam and business interests, particularly from China, are keen to make Cambodia a major generator of hydropower.

Plans for developing Cambodia’s hydropower potential remained on hold due to political instability and the economic crisis that struck the region in the latter part of the last decade. But with the rapid economic growth of countries in the region -- including Cambodia whose GDP growth in 2006 exceeded 10 percent -- hydropower is back on the agenda. As he told a donors’ meeting last year, Cambodia’s Foreign Minister Hor Namhong said that his government wanted Cambodia to be the “battery of South-east Asia”.

A 2003 plan developed by the Ministry of Mines, Minerals and Energy with the support of the Mekong River Commission estimated that Cambodia has the potential to generate 10,000 megawatts of energy for internal use and export. Almost 50 percent of this would come from projects along the mainstream Mekong River running through Cambodia.

“We are not against development or hydropower,” said Ngy San, deputy executive director of the NGO Forum, the umbrella body representing Cambodia’s NGOs. “What we want to do is to ensure poverty reduction and sustainable development, which is also the government’s plan.”

Cambodian and international NGOs are warning that large-scale hydropower development could create serious problems, impacting on some of the country’s most pristine ecosystems and reducing water flow and fisheries with major consequences for the livelihoods of thousands of people.

“We are also working to ensure that Cambodian decision-makers will learn the lesson of other countries in relation to hydropower, and not repeat those mistakes,” said San.


What is different in Cambodia in 2008 is the role of China.Political and economic ties between China and Cambodia have grown enormously over the last decade. China is the nation’s single largest investor, and Chinese state companies, often financed by state-owned financial institutions such as the Chinese Export-Import Bank, are the main players in hydropower dams.

Phnom Penh has identified approximately 14 priority projects of which six are currently under development, all by Chinese companies.

For instance, China’s Sinohydro is building a 145-metre dam on the Kamchay River in Kampot province. This is China’s biggest investment in the country. Another Yunnan-based company is working on the Steung Atai dam.There is no disagreement that Cambodia needs to generate more power. Currently, only 20 percent of the population has access to cheap, reliable sources of electricity, mainly in urban areas. Demand for electricity is estimated to be growing at 20 percent a year.

“It is simple, development needs electricity,” said Touch Seang Tana, an advisor to Cambodia’s Council of Ministers and fisheries expert. “Power is currently very expensive in Cambodia, particularly in regional areas that are the most disadvantaged. The government wants to provide services to the rural communities but this is difficult to do without electricity.”

“The actual number of people impacted negatively (by dams) is small and overall the entire benefit to the nation is significant,” he said. “The government has to balance all these factors.”
“The demand exists, that is true,” agreed San. “The rush to develop our hydropower potential needs very careful study. However, it must include consultation with impacted communities, and comply with all relevant national and international laws.”

“There are some in the government that share our concerns, but they find it difficult to act because they are not the real decision makers,” he added.As is the case with much government policymaking in Cambodia, exactly what the real decision-making process is in relation to hydropower is a major issue for NGOs, who say the process completely lacks transparency.

“The biggest barrier is actually getting to talk with the Cambodian government about what is going on,” said San. “They just treat as us opponents, as people who complain and create problems.”While a plethora of departments and regulatory bodies participate in the process, observers say the agenda appears to be largely set by the Ministry of Industry Mines and Energy, with the direct support of Cambodian Prime Minister Hun Sen.


Donors continue to play an important supporting role, particularly the Asian Development Bank (AsDB) through its Mekong Power Grid Plan. This envisages an interconnected power grid across the region, a plan it has been pushing since the early nineties.The Manila-based AsDB initially envisages that Cambodia will be a net electricity importer, but will become an exporter once the country’s full hydropower potential is realised.

The lack of transparency is accentuated in relation to China. “There is almost no information in the public domain on the financing arrangements for Cambodia’s hydropower projects,” states a report released in January by the U.S.-based International Rivers Network (IRN) and the NGO Forum.

“The lack of information from the Chinese dam builders is very disturbing, they do not consult or share information,” said Seng Bunra, country director for Conservation International in Cambodia.His organisation works in the Cardamom Mountains Protected Forest Area in the south-west of the country. It is one of the largest continuous sections of rainforest left in South-east Asia and home to a number of globally endangered species, including some of the last remaining populations of Asian elephants and Siamese crocodiles.


There are plans to build a number of dams in the protected area, all by Chinese companies.According to critics, the presence of so many potential hydropower projects in protected forest areas illustrates the fact that the laws to safeguard the environment are insufficient to protect affected communities. The situation is particularly serious, notes the report by the NGO Forum and IRN, given that “compared against the already less than admirable environmental and social standards of Western bilateral donors and export credit agencies ... Chinese institutions are noticeably weaker”.

Cambodian and international NGOs are also worried about the impact on fish stocks, water quality and flow, and the relocation of thousands of villagers.As evidence, they point to the 750 Mw Yali Falls dams on the Se San tributary of the Mekong in Vietnam, which began operating in 2001. Local people claim the dam has been responsible for sudden flooding, causing the deaths of residents in Cambodia and the collapse of fish stocks in the northern Cambodian provinces of Stung Treng and Ratanakiri.Although Tana conceded that Se San is now a “dead river in terms of fisheries,” he adds that the dam is in “Vietnam’s territory, so what can we do?”

“The surrounding countries are all doing this and we are getting the impacts,” he continued. “Why should we keep our environment pristine, when our neighbours are doing projects that impact us?”Tana also makes a distinction between development on the tributaries of the Mekong, the impacts of which he believes can be mitigated, and dam-building on the mainstream of the sort widely seen in China and soon to take place in southern Laos, which is far more serious.

One of the projects being examined in Cambodia is the Sambor dam on the mainstream Mekong in central Kratie province. A number of options are being studied, including one that would only block between one-quarter to one fifth of the river and have, according to Tana, only “minimal” impact.

San concedes there are mixed views about dam building among the potential communities that are going to be affected by these.He insists, however, that even one of the core arguments in support of hydropower, that it will generate income from the sale of power, is unproven.

“Is there a real need for electricity in Thailand? Yes. But has the economics been thought through, have any preliminary contracts for power export from Cambodia to Thailand actually been signed? No. We want to see a good economic analysis, including a full cost-benefit analysis before projects go ahead,” San added.

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