Le respect des Droits des Peuples autochtones à l'ONU
Nouvelles du Cambodge Nº 0815-F
LE RESPECT DES DROITS
DES PEUPLES AUTOCHTONES À l’ONU
Khemara Jati
Montréal, Québec
le 20 février 2008
Nous diffusons ci-dessous un article sur le problème du respect des droits des peuples autochtones. Nous souhaitons que nos compatriotes du Kampuchea Krom demandent à faire partie des représentants de ces peuples autochtones en tant que premiers occupants du Delta du Mékong. Il faut aussi remarquer que le nom de ce fleuve est cambodgien Mé = fleuve, Kong est une ethnie qui faisait partie de l’empire khmer.
Puis nous diffusons un autre article concernant la demande de pardon de la part du Premier Ministre australien au peuple autochtone d’Australie pour les méfaits pratiqués à son encontre depuis des siècles. Cette cérémonie télévisée, montre le Premier Ministre australien demandant pardon, à genoux, devant des représentants des premiers peuples d’Australie.
Les ancêtres des Cambodgiens du Kampuchea Krom étaient bien les premiers habitants de cette région et à apporter la première civilisation connue. La preuve ? Louis Malleret, grâce aux indications fournies par les Cambodgiens habitant cette région, a découvert le site de Oc Eo. Malleret souhaite qu'au Kampuchea Krom, l'on garde les noms cambodgiens d'origine. Car ces noms donnent des indications sur d"éventuels sites historiques.
A quand des cérémonies comparables de la part des représentants de la France et du Vietnam devant des représentants des Cambodgiens du Kampuchea Krom ?
Annexes :
Les Premières Nations déterminées à mettre en œuvre la Déclaration de l'ONU sur les droits des peuples autochtones
VANCOUVER, le 19 fév. /CNW Telbec/ - Aujourd'hui, les chefs des Premières Nations se réunissent à Vancouver à l'occasion d'un symposium de deux jours au cours duquel ils consulteront des représentants des Nations Unies pour savoir comment la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones peut être mise en œuvre au Canada. Le Chef national de l'APN, Phil Fontaine, a déclaré que les Premières Nations sont déterminées à mettre en œuvre cette déclaration de l'ONU.
"Nous sommes impatients d'entendre des spécialistes internationaux nous expliquer comment nous pouvons aller de l'avant avec la mise en œuvre de la Déclaration des Nations Unies au Canada", a indiqué le Chef national Phil Fontaine. "Nous croyons, et la communauté internationale est d'accord sur ce point, que la Déclaration des Nations Unies profitera aux Premières Nations, au Canada et au monde entier en établissant des normes minimales en ce qui a trait à la survie, à la dignité et au bien-être de tous les peuples autochtones."
"La Déclaration des Nations Unies constitue un outil précieux pouvant servir à créer des occasions de renouveler et d'améliorer les relations entre les peuples autochtones et les Etats de l'Amérique du Nord et du monde entier", a expliqué le Grand Chef Edward John qui est membre de l'exécutif politique du Sommet des Premières Nations et membre du First Nations Leadership Council. "Des forums et des discussions de ce genre peuvent permettre aux Premières Nations du Canada de s'unir afin d'établir une stratégie de mise en œuvre de cet outil précieux pour le bénéfice de notre peuple. Ils nous permettent également de décider comment nous pouvons continuer de faire pression sur le Canada pour qu'il suive l'exemple de l'Australie et abandonne ses politiques coloniales en faveur d'une mise en œuvre intégrale de la Déclaration des Nations Unies."
Points saillants de la première journée :
- 9 h 15 - Mot de bienvenue des chefs des Premières Nations.
- 12 h 30 - Le Chef national Phil Fontaine de l'APN et le Grand Chef Edward John du Sommet des Premières Nations et du First Nations Leadership Council rencontrent les médias.
- 14 h - Un groupe international d'experts des Nations Unies conseillera les Premières Nations au sujet de l'utilisation des mécanismes de protection des droits de l'homme des Nations Unies en vue de promouvoir la Déclaration. Les membres de ce groupe sont : Victoria Tauli-Corpuz, présidente, Instance permanente des Nations Unies sur les questions autochtones; Connie Taracena, ministre conseillère, Mission permanente du Guatemala auprès des Nations Unies; Claire Charters, maître de conférence, Université Victoria de Wellington; Tonya Gonella Frichner, représentante pour l'Amérique du Nord, Instance permanente des Nations Unies sur les questions autochtones; et Les Malezer, porte-parole, National Aboriginal Alliance of Australia.
Seuls le Canada, la Nouvelle-Zélande, les Etats-Unis et l'Australie se sont opposés à l'adoption de la Déclaration des Nations Unies l'automne dernier. Le Canada s'est opposé à la Déclaration après avoir participé pendant plus de vingt ans à sa rédaction. Depuis, tous les partis d'opposition du Canada exhortent le gouvernement fédéral à appuyer la Déclaration. Entre-temps, le soutien à la Déclaration a fait partie des promesses électorales du parti travailliste de l'Australie, qui forme le nouveau gouvernement du pays.
Le symposium de deux jours est ouvert à tous les médias. L'ordre du jour peut être consulté sur le site www.afn.ca.
L'Assemblée des Premières Nations est l'organisme national qui représente les citoyens des Premières Nations au Canada.
Renseignements: Relations avec les médias: Karyn Pugliese,
Communications, Assemblée des Premières Nations, (613) 292-1877,
kpugliese@afn.ca; Colin Braker, directeur des communications, Sommet des Premières Nations, (604) 328-4094, CBraker@fns.bc.ca
http://www.newswire.ca/fr/releases/archive/February2008/19/c3673.html
http://www.cnw.ca/en/releases/archive/February2008/19/c3673.html
Editorial (Dans Google News)
samedi 16 février 2008
Aborigènes : l'Australie à l'honneur
En passant par l'Australie en longues escales, voici bien longtemps, j'avais entrevu ceux que l'on appelle les aborigènes. J'avais été choqué par la manière dont ils étaient traités. Les aborigènes sont les habitants de ce continent isolé où les Européens vinrent s'installer, voici plus de deux siècles. Les natifs de ce pays se sont demandés qui étaient ces intrus. Les Européens les ont vite écartés, refoulés. Ils ont commencé à exploiter les sols, les sous-sols et tant pis s'il s'agissait de territoires utilisés par les tribus autochtones. Ces terres furent prises, confisquées, occupées. Les aborigènes furent alors considérés comme des gêneurs de la colonisation, de la modernité. Ils furent repoussés toujours plus loin.
Dans les années 1950, les Australiens blancs et fiers de l'être étaient heureux d'avoir échappé à la convoitise des Japonais dont ils s'étaient sentis menacés durant la Deuxième Guerre mondiale. Ils s'élevèrent avec force contre l'immigration de couleur. Ils continuèrent aussi à refuser leur place aux habitants d'origine. Ceux-ci n'étaient pourtant plus une menace. Ils étaient devenus simplement un « problème » que l'on voulait résoudre.
Au temps des droits de l'homme, il ne s'agissait plus de les exterminer comme on avait pu le faire en certaines contrées de cette partie du globe. On décida simplement de les assimiler subrepticement. On tarirait peu à peu leurs sources de vie en confisquant leurs enfants. Ceux-ci enlevés par milliers à leurs parents, à leurs tribus furent confiés à des Australiens blancs qui allaient les élever dans la culture occidentale ; un arrachement indigne de l'humanisme dont on se réclamait par ailleurs.
C'était encore le temps du mépris. L'aborigène était ridiculisé, caricaturé, moqué. On niait son intelligence et pourtant il s'agissait de l'un des plus anciens peuples de la planète. Comment était-il arrivé là, dans cette île immense ? Comment y avait-il vécu et survécu face à une nature le plus souvent rude et hostile, sinon à force d'intelligence, d'imagination, de créativité.
Les peuples indigènes ont civilisé la terreCe peuple, on aurait dû l'estimer infiniment respectable, car il était le témoin des efforts primitifs de l'humanité pour surgir du chaos. Or, on le condamnait à la nullité, à l'illettrisme, à l'alcoolisme. Sa santé vacillait, l'espérance de vie de ses membres était et est encore considérablement inférieure à celle des blancs, sûrs d'eux-mêmes et de leur supériorité pendant si longtemps. Déjà dans les années 1950, le visiteur européen ne pouvait qu'être indigné par la place réservée aux aborigènes.
Et voici qu'un événement extraordinaire s'est produit : « Nous demandons pardon », a solennellement déclaré le nouveau Premier ministre, Kevin RUDD. « Nous demandons pardon pour le chagrin profond, les souffrances et les disparitions que nous leur avons fait subir en enlevant leurs enfants à leur famille, à leur communauté, à leur pays. Pour la douleur et les souffrances subies par ces générations volées, nous demandons pardon aux mères, aux pères, aux frères et aux sœurs. Pour avoir séparé des familles, nous demandons pardon. Pour l'atteinte à la dignité et l'humiliation infligée à un peuple fier de lui-même et de sa culture, nous demandons pardon. Nous faisons, aujourd'hui, ce premier pas en reconnaissant le passé et en allant vers un avenir qui englobera tous les Australiens ».
Ainsi, désormais, 450 000 personnes sont reconnues dans leur dignité. Enfin, le mot ardemment espéré par tous les humanistes est prononcé : PARDON.
Ceux qui avaient, autrefois, constaté l'inacceptable mépris envers cette humanité ancestrale se réjouissent : « Il s'est passé, aujourd'hui, en Australie, quelque chose de grand aux yeux du monde entier, rappelle Maître Gilles Devers (1) : la reconnaissance du fait que les peuples les plus importants de la planète sont les peuples indigènes. » Ce sont eux, en effet, qui, les premiers, ont civilisé la terre ; c'est à partir de leurs inlassables efforts, accomplis depuis la nuit des temps, que l'humanité a pu commencer à s'élever.
(1) Gilles Devers, www.20minutes.fr, rubrique « Actualités du Droit ».
François Régis Hutin
http://www.ouest-france.fr/Aborigenes-l-Australie-a-l-honneur-/re/actuDet/actu_3632-561642------_actu.html
Note de Khemara Jati :
Reste maintenant à inventer un système d’écriture pour enregistrer le parler des peuples autochtones d’Australie.
080220
Note : This article is also available into english upon request.
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