2008-02-01

Messages de nos lecteurs

Nouvelles du Cambodge N° 0811

MESSAGES DE NOS LECTEURS
(les messages des lecteurs qui désirent garder l’anonymat ne sont pas signés)


1°/ A la suite de « Nouvelles du Cambodge » sur le Khmer OS (Open Source)

D’un ingénieur informaticien :

C’est un outil formidable pour pérenniser et véhiculer la culture et la langue cambodgiennes, gratuit (open source) et complet (suite bureautique, navigateur Internet et gestionnaire de messagerie) !

De plus le serveur de téléchargement est très performant, je l’ai testé.

La Chine, le Japon et la Corée du Sud, il y a trois ans, ont décidé d’utiliser aussi Linux, un moteur initié par le Finlandais Linus Torwalds, à partir de logiciels écrits par des chercheurs de toute la planète et donc constamment amélioré, et conçurent très sérieux de Microsoft. Linux a l’avantage d’être gratuit.

(…)

« (…) je souhaite remercier M. Javier Solan et son équipe pour avoir bien voulu aider le Cambodge et les Cambodgiens à s'en sortir dans ce domaine stratégique capital pour son avenir, à commencer par celui de sa jeunesse.

C'est une immense enjambée faite par le Cambodge. Désormais il ne se sentirait plus trop complexé à cause de son retard dans ce domaine par rapport à ses voisins immédiats, pour n'en citer que ceux-là et pour ne nous en tenir compte qu'à l'utilisation de notre propre écriture dans tous nos échanges sur internet, dans nos écoles et universités, dans notre administration, dans la rédaction des ouvrages etc...

Je partage pleinement la joie et la satisfaction de l'ensemble de nos compatriotes concernant cette merveilleuse nouvelle.

MS


2°/ A la suite de « Nouvelles du Cambodge » N° 0806 sur les traductions, nous avons reçu une liste de livres traduits en cambodgien :

• "Min Chos Samrong Ning Chivit", traduit de "L'étranger" d'Albert Camus, par Yi Chheang Eng, publié par Nokor Thom, Phnom Penh, 1974.

Chuth Khay a traduit également plusieurs romans français :

• « Les centurions » de Jean Lartiguy, sous le titre de « Both chhneum nei sangkream », Phnom Penh, 1971.

• « Le mur » de Jean-Paul Sartre sous le titre de « Chunh Chaing », Phnom Penh, 1972.

• « L'ambassadeur » de Morris West, titre en cambodgien « Lok Akkeak Roth Toud », Phnom Penh, 1973.

• Dans « Littérature cambodgienne du XXe siècle », Par Khing Hoc Dy, PP, Angkor, 2005, pp. 585-586.

• « Roméo et Juliette » de Shakespeare traduit par Hang Thun Hak en 1971 réédité à plusieurs reprises.

Le Cid (Ketéyoss reu Snêha) de Molière traduit en vers de 9 pieds par Ann Khun, Phnom Penh, 1954, 138 pages (autorisation de traduction n° 1340/MFE signé : H. Monteagle, chef de mission française d'enseignement et de coopération culturelle au Cambodge). (réédité).

• « Paul et Virginie » de Bernardin de Saint-Pierre, traduit par Hang Thun Hak, Phnom Penh (sans date), 146 pages (réédité récemment).

• « Le mystérieuse » de Jules Verne, « Koh Ath Kambaing », Phnom Penh 1973.

• « Santheankram » (lexique des termes scientifiques français – cambodgien) par Khemarayeankam, 1973.

• Une traduction des Mathématiques universitaires par des mathématiciens cambodgiens des universités françaises vers 1973.

• « Sans famille » de Hector Malot « Khmean Nheat Phaov », Phnom Penh, Etablissement Yuvachon, 1988.

• « 80 jours autour de la terre » de Jules Vernes (80 Thngai Chum Ving Piphublok), Phnom Penh, Rasmei Pak Dek Voat, 1990.

3°/ A la suite de "Nouvelles du Cambodge" N° 0807 sur l’Amitié Cambodge Finlande :

Avant de diffuser les messages de nos lecteurs, nous désirons donner quelques précisions sur la Finlande :

Le programme PISA (acronyme pour Programme international pour le suivi des acquis des élèves) est un ensemble d'études de l'OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Economique) visant à mesurer les performances des systèmes éducatifs des pays membres. Leur publication est trie
1. Comparer les performances de différents systèmes éducatifs en évaluant les compétences acquises par les élèves en fin d'obligation scolaire (quinze ans). Ces compétences sont définies comme celles dont tout citoyen européen moyen peut avoir besoin pour réussir dans sa vie quotidienne, ce que l'anglais appelle literacy (par exemple reading literacy, mathematical literacy et scientific literacy) difficilement traduisibles en français, qui parle plus vaguement de culture mathématique ou de savoir lire par exemple. Il s'agit plus d'évaluer la façon dont les jeunes sont capables d'exploiter leurs connaissances dans leur pratique quotidienne que leur niveau théorique dans tel ou tel domaine des sciences ou des lettres.
2. Identifier les facteurs de succès, facteurs exogènes, notamment le milieu social économique et culturel des familles, le cadre scolaire offert par l'établissement, et le système éducatif national, mais aussi subjectifs, comme la motivation des élèves, l'estime qu’ils ont d’eux-mêmes, les stratégies d’apprentissage qu’ils mettent en œuvre.
3. Suivre l'évolution de l'enseignement dans les pays membres de l'OCDE et les pays partenaires (près d'une soixantaine de pays) en conduisant des évaluations périodiques.

Méthodologie

Domaine d'évaluation
Chaque évaluation met l'accent sur une compétence particulière, en 2000 sur la lecture, en 2003 sur les mathématiques et en 2006 sur les sciences. Un nouveau cycle (2009, 2012, 2015) s'articulera sur ces mêmes compétences.

Administration de l'évaluation
Au cours du premier cycle d'évaluation, plus d'un million d'élèves, sélectionnés de façon aléatoire dans les établissements publics ou privés, ont été évalués à l'aide de tests écrits (épreuve de deux heures). Élèves et chefs d'établissements ont également rempli des questionnaires qui ont permis d'établir des corrélations entre les performances et l'environnement des élèves, notamment leur accès aux TIC et leur maîtrise de ces derniers. Lors du second cycle d'évaluation l'accent sera mis sur l'informatisation des épreuves et de la collecte des données. En 2005, 13 pays ont été volontaires pour informatiser les épreuves de sciences.

Résultats en 2003 :

Mathématiques : 1er Hong Kong, 2è Finlande, 3è Corée du Sud, 4è Pays bas, 5è Liechtenstein, 6è Japon…..

Savoir lire : 1er Finlande, 1er Corée du Sud, 3è Canada, 4è Australie, 5è Liechtenstein, 6è Nouvelle-Zélande…..

Science : 1er Finlande et Japon, 3è Hong Kong, 4è Corée du Sud, 5è Liechtenstein, 6è Australie……

Résolution de problèmes : 1er Corée du Sud, 2è Finlande, 3è Hong Kong, 4è Japon, 5è Nouvelle Zélande, 6è Macao…..

Le professeur Jouni Välijärvi, chargé de l'étude Pisa finlandaise, a conclu que les scores élevés de la Finlande étaient dus à l'excellence des enseignants finnois et au programme LUMA développé en 1990 pour améliorer les performances des élèves en mathématiques et en sciences. Il a attiré l'attention sur le caractère homogène du contenu des programmes dans le système finlandais et de fait les résultats ont été très homogènes d'une école finlandaise à l'autre.

En revanche, le professeur Pauli Siljander pense que les bons résultats de la Finlande sont dus aux politiques socio-éducatives et à d'autres facteurs liés à l'histoire des idées et de l'éducation. Il est impossible pour lui de séparer l'évolution des mentalités et des idées en matière d'apprentissage et les réformes de fond qui l'ont accompagnée. Il fait remarquer que l'éducation est une priorité de l'état providence finlandais et qu'il est par conséquent impossible de parler d'éducation sans replacer le problème dans son contexte sociopolitique (Siljander, 2005).

L'examen des résultats de la campagne 2003 a montré que les pays qui dépensaient plus n'obtenaient pas forcément de meilleurs résultats que ceux qui dépensent moins pour l'éducation. L'Australie, la Belgique, le Canada, la République tchèque, la Finlande, le Japon, la Corée et les Pays-Bas dépensent moins par élève et obtiennent des résultats assez satisfaisants, alors que les USA dépensent plus et obtiennent des résultats sensiblement en dessous de la moyenne des pays européens. La République tchèque, par exemple, qui se trouve parmi les dix premiers pays, dépense environ un tiers de la somme que les USA consacrent à chaque élève alors que ce dernier pays arrive en vingt-quatrième position sur vingt-neuf pays étudiés.

Il ressort également de l'étude que les jeunes issus de milieux plus favorisés, avec un niveau d'instruction plus élevé, obtiennent en général de meilleurs résultats. Cette différence apparaît dans tous les pays étudiés, mais elle est particulièrement criante dans certains pays comme l'Allemagne.

2006
Les résultats de la campagne PISA 2006 font apparaître une détérioration de la situation du système scolaire français. En mathématiques, ce mauvais résultat est dû à l'augmentation des élèves en difficulté.

Résultat :

Culture scientifique : 1er Finlande, 2è Hong Kong, 3è Canada, 4è Taiwan, 5è Estonie, 6è Japon…..

Compréhension de l’écrit : 1er Corée du Sud, 2è Finlande, 3è Hong Kong, 4è Canada, 5è Nouvelle Zélande, 6è Irlande,…..

Culture mathématique : 1er Taiwan, 2è Finlande, 3è Hong Kong, 4è Corée du Sud, 5è Pays Bas, 6è Suisse,….

Précision de Khemara Jati : les évaluations se font dans la langue du pays.

(…)

Effectivement, "C’est une histoire qui ressemble dans une certaine mesure à l’histoire du Cambodge, obligé de lutter pour préserver son indépendance et sa souveraineté, entre ses deux puissants voisins, dans la situation des conflits des intérêts géostratégiques des grandes puissances. La politique de neutralité cambodgienne ne rappelle-t-elle pas la politique de neutralité finlandaise ?"

L'on peut dire que la Finlande doit sa survie à son grand patriotisme, à son unité nationale et, chose importante pour nous autres Cambodgiens, à son haut niveau intellectuel, technique et technologique et à son dynamisme économique qui font douloureusement défaut chez nous à l'heure actuelle.

MS


(…)

Ci-dessous les messages reçus :

4°/ Au sujet de Preah Vihear et de nos besoins en énergie électrique :

D’un lecteur du Cambodge : Pourquoi n’y a-t-il toujours pas une bonne route pour aller à Preah Vihear du côté cambodgien ? Il y a maintenant des touristes qui désirent mieux connaître notre pays en profondeur et déplorent les mauvaises routes.

La Thailande est en train de construire un train de Poipet à Sisophon et une route de Sisophon à Anlong Veng. Alors que la route de Sisophon reste toujours peu praticable ? La Thailande envisage maintenant de construire une immense centrale électrique alimentée au charbon dans la province de Koh Kong. Pourquoi une telle centrale si polluante chez nous ? Déjà toutes nos provinces de l’Ouest utilisent l’électricité thaie. Pourquoi se mettre volontairement sous la dépendance en énergie électrique de la Thailande ? C’est aussi une façon d’enrichir les compagnies électriques thaies.

A l’Est, la situation est encore pire. Nos paysans sont obligés de vendre leurs récoltes et produits agricoles à bas prix au Vietnam, faute de routes pour les vendre au Cambodge. Les paysans cambodgiens appauvris sont obligés de vendre leur terre aux Vietnamiens. En plus personne ne proteste contre la construction par les Vietnamiens de deux grands barrages hydroélectriques sur nos terres. Ces barrages seront construits par des ingénieurs et cadres vietnamiens qui viennent s’installer définitivement sur nos terres avec femmes et enfants. C’est déjà le cas pour la construction des routes sur nos terres venant du Vietnam. Puis l’électricité obtenue est exploitée par des sociétés vietnamiennes qui nous vendent l’électricité obtenue. D’autre part tout l’est du Cambodge utilise déjà l’électricité vietnamienne. Bientôt Phnom Penh utilisera aussi l’électricité vietnamienne. Nos compatriotes à nos frontières paient l’électricité vietnamienne 50 % plus chère qu’au Vietnam.

5°/ Réaction d’un Cambodgien, relevé dans KI Média du 31 janvier 2008, au sujet de la construction des barrages hydroélectriques par les Chinois :

Anonymous said...

• It would be nice if the Americans, the Britishs, the Australians, the Canadians or the Frenchs decide to help Cambodia by investing in those Hydro Power Dams. It would be great if they would come with a price not higher that the one asked by the Chinese. So far, why no one other than China answers to our request?

• How long we should depend on the Viets or the Thais for electrical power we need?
How long we should wait for our economic development?

Traduction de Khemara Jati :

• Il serait mieux si les Américains, les Britanniques, les Australiens, les Canadiens ou les Français aident le Cambodge en finançant des barrages hydroélectriques. Ce serait bien s’ils font des offres aux meilleurs prix que les Chinois. Pourquoi aucun d’eux ne répond-t-il pas à notre demande, sauf la Chine ?

• Combien de temps devrons-nous dépendre de l’électricité Viets ou Thaie, dont nous avons besoin ? Combien de temps devons-nous attendre pour notre développement économique ?

Khemara Jati
Montréal, Québec
Le 1er février 2008
khemarajati@sympatico.ca

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