2006-09-23

Coup d'État en Thailande

NOUVELLES DU CAMBODGE N° 0640-F

COUP D'ÉTAT EN THAILANDE

Khemara Jati
Montréal, Québec
Le 20 septembre 2006

Nous diffusons ci-dessous un article sur le coup d'État en Thaïlande. Ce coup d'État est approuvé par le Roi et par 84 % des Thaïlandais. La population offre des fleurs aux soldats. Ce coup d'État est destiné à mettre fin à un régime corrompu et qui n'a pas réussi à mettre fin à la rébellion musulmane au Sud de la Thaïlande. Le chef de l'armée qui vient de faire ce coup d'État, Sondhi Boonyaratkalin est un musulman. Il est contre l'utilisation de la manière forte utilisée par le Premier Ministre destitué Thaksin Shinawatra pour vaincre la rébellion musulmane. Thaksin risque maintenant d'être poursuivi en justice pour corruption.

Au Cambodge, un coup d'État semblable pour mettre fin au pouvoir dictatorial, corrompu et sanguinaire du clan Hok Lundy-Hun Sen serait approuvé aussi par plus de 84 % des Cambodgiens. Mais est-ce possible et envisageable ? La réponse est non. Car l'armée et la police sont fermement entre les mains des Vietnamiens et du clan Hok Lundy-Hun Sen. Les grandes puissances non plus, n'ont aucun intérêt à mettre fin à ce pouvoir dictatorial. Le rêve ne peut pas se réaliser. Hélas !

Seule la lutte unie de l'ensemble des Cambodgiens peut mettre fin à cette dictature sanguinaire.

Le général Sondhi, un putschiste qui dit vouloir rendre le pouvoir au peuple
mercredi 20 septembre 2006, 11h46
BANGKOK (AP) - Il y a six mois, le chef de l'armée thaïlandaise, le général Sondhi Boonyaratkalin, musulman considéré comme proche du roi, affirmait que les coups d'Etat militaires appartenaient « au passé », et que les problèmes politiques devaient être résolus par les hommes politiques.
Mais mercredi, après avoir renversé le Premier ministre Thaksin Shinawatra, il a jugé que ce geste était nécessaire pour sortir de la crise politique et apaiser les tensions croissantes dans la société.
Thaksin avait nommé Sondhi, 59 ans, à son poste l'année dernière, espérant que celui qui est ainsi devenu le premier musulman aux commandes de l'armée d'une Thaïlande majoritairement bouddhiste puisse aider à juguler l'insurrection musulmane dans le sud du pays.
Fils de militaire, Sondhi a prôné une approche pacifique de l'insurrection séparatiste dans le sud, appelant récemment à des négociations plutôt qu'à la confrontation militaire.
Le Conseil militaire, emmené par le général Sonthi Boonyaratglin, premier musulman à diriger l'armée en Thaïlande, pays largement bouddhiste, a affirmé qu'il entendait servir le roi et n'a pas tardé à annoncer qu'il avait bien la situation en mains ou, du moins, qu'il entendait la contrôler. • Pornchai Kittiwongsakul (AFP/AFP - mercredi 20 septembre 2006, 17h13)
Auparavant, la politique de la main de fer de Thaksin dans les provinces musulmanes du sud avait échoué à juguler la violence, qui a fait plus de 1.700 morts depuis début 2004.
Ancien chef des unités chargées de la guerre spéciale, Sondhi a également participé à la guerre du Vietnam dans les rangs thaïlandais. Lors de sa nomination, il avait promis de faire de l'armée royale « l'armée du peuple », et de réussir à en faire aimer les soldats.
A l'époque des manifestations de masse anti-Thaksin, il avait gardé profil bas et balayé à maintes reprises les rumeurs de coups d'Etat. Et ce encore pas plus tard que la semaine dernière. « La situation en est-elle arrivée là? Non. Il y a toujours moyen d'avancer par les voies démocratiques », disait-il alors qu'on l'interrogeait sur l'éventualité d'un putsch. « Nous devrions cesser d'en parler. C'est impossible ».
Les interrogations demeurent donc encore sur ce qui a déclenché le coup d'Etat de mardi, Sondhi affirmant avoir agi pour le « retour à la normale et à l'harmonie » et n'avoir aucune intention de prendre le pouvoir pour de bon, mais de le rendre au peuple « aussi vite que possible ».
Sondhi est considéré comme un proche du roi Bhumibol Adulyadej, très révéré par les Thaïlandais et mécontent de Thaksin. « La situation dans le pays cause de grandes souffrances à Sa Majesté », déclarait Sondhi en mai. « S'il y a quoi que ce soit que moi ou l'armée pouvons faire pour le pays, je suis prêt à le faire car je suis un soldat aux ordres du roi ». AP


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Posté par Khemara Jati
Montréal, Québec
Le 20 septembre 2006

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