La vietnamisation officielle de nos provinces du Nord-Est
Nouvelles du Cambodge N° 0638-F
LA VIETNAMISATION OFFICIELLE DE NOS PROVINCES DU NORD-EST
Khemara Jati
Montréal, Québec
Le 8 septembre 2006
Nous publions ci-dessous un article de Cambodge Soir du 7 septembre 2006, intitulé « Cinq projets de barrages sur le Sesan ».
Ce projet est conduit par des ingénieurs vietnamiens. Ensuite ce projet sera réalisé par des entreprises vietnamiennes. Puis l’électricité sera acheminée et vendue à des centrales électriques vietnamiennes qui revendraient à leur tour leur électricité aux provinces cambodgiennes, « à bas prix » !
Ainsi le ministère de l’Industrie, sensé être cambodgien, en la personne de son secrétaire d’Etat Ith Prang a avalisé une étude faite par des ingénieurs vietnamiens. Pourquoi les usines hydroélectriques seront-elles construites au Vietnam et non au Cambodge ? Ainsi ce sera le Vietnam qui sera maître de notre électricité. A en croire Ith Prang, le Vietnam nous vendrait l’électricité sans tirer le moindre bénéfice ?
Ainsi ce projet est entièrement vietnamien et financé par les Cambodgiens en territoire cambodgien :
1/. Mené par des ingénieurs vietnamiens et payés par les Cambodgiens ;
2/. Ces barrages seront construits par des entreprises vietnamiennes avec le personnel technique vietnamien, et financés par les Cambodgiens.
3/. L’usine hydroélectrique sera implantée au Vietnam construite et gérée par des vietnamiens et financée par les Cambodgiens ? Ainsi le Vietnam sera maître de la production de l’électricité cambodgienne. Alors que géographiquement cette électricité nous appartient.
4/. Il faut être bien naïf pour croire que le Vietnam nous vendra l’électricité produite au Vietnam moins chère qu’au Vietnam. Actuellement les Cambodgiens à nos frontières de l’Est, paient l’électricité vietnamienne le double du prix au Vietnam.
5/. Ce projet n’aura un commencement de réalisation qu’en 20012 ou 20013, c’est-à-dire quand le Japon aura terminé l’autoroute qui reliera nos provinces du Nord-Est au port vietnamien de Da Nang.
6/. Pourquoi confier l’étude de ce projet à des entreprises vietnamiennes et non à des entreprises un peu plus indépendantes des intérêts vietnamiens ? Y a-t-il des hommes indépendants des intérêts vietnamiens au Cambodge ?
Conclusion : Il est curieux de constater que des hommes politiques cambodgiens sensés défendre les intérêts nationaux du Cambodge, semblent ignorer ces problèmes de vietnamisation économique et territoriale. Nos parlementaires, par contre aiment donner des leçons de démocratie aux autres, alors qu’ils votent des lois pour s’autocensurer et pour s’occuper des affaires intérieures des familles.
Nous publions aussi ci-dessous l’opinion de nos compatriotes sur ces votes incompréhensibles par des hommes politiques sensés défendre la « Démocratie » et les « Libertés » de parole, d’opinion et individuelle.
Note : This article is available into english upon request.
Annexes :
Cambodge Soir,
Phnom Penh, le 7 septembre 2006
Cinq projets de barrages sur la Sesan
Cinq barrages hydroélectriques pourraient être construits à partir de l'année 2012 sur la partie cambodgienne de la rivière Sesan, dans la province de Stung Treng, selon les résultats d'une étude préliminaire commandée par le ministère de l'Industrie à des experts viêtnamiens.
Selon Ith Prang, secrétaire d'Etat de ce ministère, cette étude conduite depuis un an a permis d'identifier cinq sites propices à l'installation d'infrastructures hydroélectriques, pour une capacité de production totale estimée à 818 megawatts. « Cela ne signifie pas que tous ces barrages seront construits », précise le secrétaire d'Etat, qui affirme que seuls « quelques projets prioritaires » seront retenus dans un premier temps, à l'issue d'une étude approfondie. Celle-ci débutera dans les jours qui suivent, selon Ith Prang, et devrait analyser à la fois les enjeux économiques et l'impact environnemental de telles infrastructures.
Le plus gros projet concerne la construction d'un barrage d'une puissance de 420 MW, pour un coût de 611 millions de dollars. Les quatre autres auraient des capacités de 180 MW, 90 MW et, pour les deux plus modestes, 64 MW, à des coûts respectifs de 387,164, et 114 millions de dollars.
« Une fois l'étude détaillée terminée, la partie viêtnamienne pourrait participer également à la construction des barrages, affirme le secrétaire d'Etat. Si tout va bien, les premières constructions pourraient commencer en 2012 ou 2013. »
L'énergie produite par ces barrages serait ensuite acheminée et vendue à des centrales électriques viêtnamiennes qui revendraient à leur tour « électricité aux provinces cambodgiennes, à bas prix, » ajoute Ith Prang. Ky Soklim Ky Soklim
Khemara Jati
Montréal, Québec
Le 8 septembre 2006
Nous publions ci-dessous un article de Cambodge Soir du 7 septembre 2006, intitulé « Cinq projets de barrages sur le Sesan ».
Ce projet est conduit par des ingénieurs vietnamiens. Ensuite ce projet sera réalisé par des entreprises vietnamiennes. Puis l’électricité sera acheminée et vendue à des centrales électriques vietnamiennes qui revendraient à leur tour leur électricité aux provinces cambodgiennes, « à bas prix » !
Ainsi le ministère de l’Industrie, sensé être cambodgien, en la personne de son secrétaire d’Etat Ith Prang a avalisé une étude faite par des ingénieurs vietnamiens. Pourquoi les usines hydroélectriques seront-elles construites au Vietnam et non au Cambodge ? Ainsi ce sera le Vietnam qui sera maître de notre électricité. A en croire Ith Prang, le Vietnam nous vendrait l’électricité sans tirer le moindre bénéfice ?
Ainsi ce projet est entièrement vietnamien et financé par les Cambodgiens en territoire cambodgien :
1/. Mené par des ingénieurs vietnamiens et payés par les Cambodgiens ;
2/. Ces barrages seront construits par des entreprises vietnamiennes avec le personnel technique vietnamien, et financés par les Cambodgiens.
3/. L’usine hydroélectrique sera implantée au Vietnam construite et gérée par des vietnamiens et financée par les Cambodgiens ? Ainsi le Vietnam sera maître de la production de l’électricité cambodgienne. Alors que géographiquement cette électricité nous appartient.
4/. Il faut être bien naïf pour croire que le Vietnam nous vendra l’électricité produite au Vietnam moins chère qu’au Vietnam. Actuellement les Cambodgiens à nos frontières de l’Est, paient l’électricité vietnamienne le double du prix au Vietnam.
5/. Ce projet n’aura un commencement de réalisation qu’en 20012 ou 20013, c’est-à-dire quand le Japon aura terminé l’autoroute qui reliera nos provinces du Nord-Est au port vietnamien de Da Nang.
6/. Pourquoi confier l’étude de ce projet à des entreprises vietnamiennes et non à des entreprises un peu plus indépendantes des intérêts vietnamiens ? Y a-t-il des hommes indépendants des intérêts vietnamiens au Cambodge ?
Conclusion : Il est curieux de constater que des hommes politiques cambodgiens sensés défendre les intérêts nationaux du Cambodge, semblent ignorer ces problèmes de vietnamisation économique et territoriale. Nos parlementaires, par contre aiment donner des leçons de démocratie aux autres, alors qu’ils votent des lois pour s’autocensurer et pour s’occuper des affaires intérieures des familles.
Nous publions aussi ci-dessous l’opinion de nos compatriotes sur ces votes incompréhensibles par des hommes politiques sensés défendre la « Démocratie » et les « Libertés » de parole, d’opinion et individuelle.
Note : This article is available into english upon request.
Annexes :
Cambodge Soir,
Phnom Penh, le 7 septembre 2006
Cinq projets de barrages sur la Sesan
Cinq barrages hydroélectriques pourraient être construits à partir de l'année 2012 sur la partie cambodgienne de la rivière Sesan, dans la province de Stung Treng, selon les résultats d'une étude préliminaire commandée par le ministère de l'Industrie à des experts viêtnamiens.
Selon Ith Prang, secrétaire d'Etat de ce ministère, cette étude conduite depuis un an a permis d'identifier cinq sites propices à l'installation d'infrastructures hydroélectriques, pour une capacité de production totale estimée à 818 megawatts. « Cela ne signifie pas que tous ces barrages seront construits », précise le secrétaire d'Etat, qui affirme que seuls « quelques projets prioritaires » seront retenus dans un premier temps, à l'issue d'une étude approfondie. Celle-ci débutera dans les jours qui suivent, selon Ith Prang, et devrait analyser à la fois les enjeux économiques et l'impact environnemental de telles infrastructures.
Le plus gros projet concerne la construction d'un barrage d'une puissance de 420 MW, pour un coût de 611 millions de dollars. Les quatre autres auraient des capacités de 180 MW, 90 MW et, pour les deux plus modestes, 64 MW, à des coûts respectifs de 387,164, et 114 millions de dollars.
« Une fois l'étude détaillée terminée, la partie viêtnamienne pourrait participer également à la construction des barrages, affirme le secrétaire d'Etat. Si tout va bien, les premières constructions pourraient commencer en 2012 ou 2013. »
L'énergie produite par ces barrages serait ensuite acheminée et vendue à des centrales électriques viêtnamiennes qui revendraient à leur tour « électricité aux provinces cambodgiennes, à bas prix, » ajoute Ith Prang. Ky Soklim Ky Soklim
Cambodia Daily,
Phnom Penh, September 7th, 2006
OPINION- Letter to the Editor
Social Morality Misguided and a sad Indicator
I can't help feeling hurt that Cambodian lawmakers were so preoccupied with social morality that they rushed and passed a Law relating to people's private lives rather than dealing with many of the other more serious issues. Immediately after three months in recess, the National Assembly should have prioritized far more important legislation, such as the anticorruption law, the freedom of information law and others, which constituents and the international donor community are anxiously waiting to see. Worse to have a law to regulate individual morality is a shameful indication that Cambodia is not civilized and that its social morality is too low to be restored by any other means than the law. One parliamentarian defended the law saying it would help reduce corruption, as government officials are acquiring money dishonestly to lavish it on their mistresses. While I am glad this was acknowledged, I wonder why the parliamentarian didn’t address corruption directly. Singapore and Heng Pov are both very successful in addressing corruption, but presumably neither has an adultery law. Their success must at least partly be due to strong systems of accountability and transparency. Are we now going to make another law to criminalize children who disobey their parents by skipping classes, gambling or spending nights out with their peers? Having a law to regulate our morality and private lives is like using rods to guide a chilk!. Sok Barisoth, Phnom Penh
Again, SRP Succeeds at Disappointing
OPINION- Letter to the Editor
It seems more obvious than ever that Cambodians ought to look beyond the Sam Rainsy Party for their savior, (“SRP Admits 10 Approved Controversial Law,” Tuesday, page 13). The vote for the law - which curbs lawmakers’ right to free speech - by 10 of 24 SRP parliamentarians is a blunder with significant implications. It is incomprehensible that opposition lawmakers voted for a bill that effectively legitimizes the illegal arrest last year of one of their MPs, who also happened inconceivably, to support the bill. It seems retirement security was in their minds when they voted. It is disappointing to see such a young, energetic party already contemplating a comfortable lifestyle after politics. One SRP parliamentarian argued that the devastating Article 5 of the bill could be amended later. He is absolutely right, unless the opposition would want to keep it if they were in power. This is another sad episode reinforcing a negative perception of the SRP. Bun Buno, Australia
The Cambodia Daily
September 6th, 2006
OPINION- Letter to the Editor
Let's Help Ourselves Help The Burmese
It's a good sign that Cambodia is playing a role in the efforts to restore democracy in Burma (“Caucus for Reform in Burma Holds 1st Meeting,” Monday, page 16). The meeting shows that Cambodia, as a democracy, cares about the suffering of the Burmese people and other nations under authoritarian rule. But Cambodia needs to prove itself as a genuine democracy before preaching to others. We welcome many improvements in terms of free speech and free press in Cambodia since 1993. But many other thing need to be addressed. While the print media is relatively free, the broadcast media is still largely controlled or influenced by the government. Cambodian journalists still face many difficulties regarding access to information. In order to do their work freely and effectively, the freedom of information law must be adopted as soon as possible. Peaceful demonstrations have been banned and violently subdued by the government. The government needs to lift this ban. Cambodia can be a role model of a successful emerging democracy if it can improve on these issues. Otherwise, it will be like a toad trying to sell medicines to cure ringworm. Moeun Chhean Nariddh, Phnom Penh.
Phnom Penh, September 7th, 2006
OPINION- Letter to the Editor
Social Morality Misguided and a sad Indicator
I can't help feeling hurt that Cambodian lawmakers were so preoccupied with social morality that they rushed and passed a Law relating to people's private lives rather than dealing with many of the other more serious issues. Immediately after three months in recess, the National Assembly should have prioritized far more important legislation, such as the anticorruption law, the freedom of information law and others, which constituents and the international donor community are anxiously waiting to see. Worse to have a law to regulate individual morality is a shameful indication that Cambodia is not civilized and that its social morality is too low to be restored by any other means than the law. One parliamentarian defended the law saying it would help reduce corruption, as government officials are acquiring money dishonestly to lavish it on their mistresses. While I am glad this was acknowledged, I wonder why the parliamentarian didn’t address corruption directly. Singapore and Heng Pov are both very successful in addressing corruption, but presumably neither has an adultery law. Their success must at least partly be due to strong systems of accountability and transparency. Are we now going to make another law to criminalize children who disobey their parents by skipping classes, gambling or spending nights out with their peers? Having a law to regulate our morality and private lives is like using rods to guide a chilk!. Sok Barisoth, Phnom Penh
Again, SRP Succeeds at Disappointing
OPINION- Letter to the Editor
It seems more obvious than ever that Cambodians ought to look beyond the Sam Rainsy Party for their savior, (“SRP Admits 10 Approved Controversial Law,” Tuesday, page 13). The vote for the law - which curbs lawmakers’ right to free speech - by 10 of 24 SRP parliamentarians is a blunder with significant implications. It is incomprehensible that opposition lawmakers voted for a bill that effectively legitimizes the illegal arrest last year of one of their MPs, who also happened inconceivably, to support the bill. It seems retirement security was in their minds when they voted. It is disappointing to see such a young, energetic party already contemplating a comfortable lifestyle after politics. One SRP parliamentarian argued that the devastating Article 5 of the bill could be amended later. He is absolutely right, unless the opposition would want to keep it if they were in power. This is another sad episode reinforcing a negative perception of the SRP. Bun Buno, Australia
The Cambodia Daily
September 6th, 2006
OPINION- Letter to the Editor
Let's Help Ourselves Help The Burmese
It's a good sign that Cambodia is playing a role in the efforts to restore democracy in Burma (“Caucus for Reform in Burma Holds 1st Meeting,” Monday, page 16). The meeting shows that Cambodia, as a democracy, cares about the suffering of the Burmese people and other nations under authoritarian rule. But Cambodia needs to prove itself as a genuine democracy before preaching to others. We welcome many improvements in terms of free speech and free press in Cambodia since 1993. But many other thing need to be addressed. While the print media is relatively free, the broadcast media is still largely controlled or influenced by the government. Cambodian journalists still face many difficulties regarding access to information. In order to do their work freely and effectively, the freedom of information law must be adopted as soon as possible. Peaceful demonstrations have been banned and violently subdued by the government. The government needs to lift this ban. Cambodia can be a role model of a successful emerging democracy if it can improve on these issues. Otherwise, it will be like a toad trying to sell medicines to cure ringworm. Moeun Chhean Nariddh, Phnom Penh.
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