2006-05-10

PHUM DAUNG ET LES EMPIÈTEMENTS VIETNAMIENS

Nouvelles du Cambodge N° 0620-F

RAINSY, PHUM DAUNG ET LES EMPIÈTEMENTS VIETNAMIENS À NOS FRONTIÈRES DE L'EST

Khemara Jati
Montréal, Québec
Le 10 mai 2006
Avant la signature du « Traité Additionnel » sur nos frontières, la commission cambodgienne chargée de négocier sur ce problème est composée à cent pour cent de personnes acquises aux dictats de Hanoi. Aucune personnalité politique ne s’avise d’aller voir ce qui se passe à nos frontières, malgré les plaintes de nos compatriotes vivant dans ces régions. La police du pouvoir fantoche n’ose rien faire pour défendre les intérêts de nos compatriotes. Puis l’adoption de ce traité se faisait en une demi-journée par des votes à main levée. Après son adoption dans des conditions inadmissibles, le pouvoir fantoche demande à Hanoi de se charger de poser les nouvelles bornes de limitation de nos frontières ! Quel pays demande à ses voisins le soin de poser les bornes de ses frontières ? Le pouvoir qui prend une telle décision est-il représentatif de la volonté du peuple ? La signature de ce Traité n’est-il pas une nouvelle preuve que, derrière un paravent de plus en plus transparent, le pouvoir actuel est totalement soumis aux décisions de Hanoi ?

Croire aux promesses vietnamiennes, n’est-il pas une façon dangereuse d’oublier l’expérience de Son Qu ?

Dans ces conditions, ce Traité est-il conforme aux intérêts du peuple cambodgien ? Est-il légitime ? La réponse unanime des Cambodgiens est non, mille fois non.

Mais que faire ? Rainsy avec son parti décide d’organiser un « Bonn Phkar » pour recueillir de l’argent pour venir en aide aux habitants du village « Phum Daung » situé à nos frontières de l’Est. Rainsy a recueilli 5 000 $US et décide d’aller, le 7 mai 2006, les remettre lui-même aux habitants de « Phum Daung ». Là Rainsy constate que les villageois ont perdu des terres offertes au Vietnam par le pouvoir fantoche par le Traité scélérat.

Pour confirmer que ce traité est contraire aux intérêts du Cambodge, le député PPC fantoche Cheam Yeap dit que « Rainsy veut augmenter sa popularité », confirmant ainsi que Rainsy a le soutien du peuple.

Maintenant comment aider les villageois de Phum Daung et autres habitants à nos frontières à résister durablement aux empiètements des autorités vietnamiennes ?

Nous pensons qu’il faut prendre les mesures urgentes suivantes :

1. Ouvrir des écoles avec des professeurs motivés et payés convenablement pour scolariser tous les enfants de ces régions.

2. Développer économiquement ces régions par des mesures appropriées pour les rendre capables de s’opposer aux empiètements de nos voisins.

3. Améliorer les communications de ces régions avec Phnom Penh, pour permettre de meilleurs échanges culturels et économiques avec la capitale.

4. Mettre en place des policiers qui défendent nos compatriotes et non des policiers qui obéissent aveuglément aux ordres de Hanoi, comme c’est le cas actuellement.

Il est vrai qu’avec le pouvoir vietnamien actuel à Phnom Penh, soutenu et aidé par les grandes puissances, la lutte n’est pas facile. L’Indépendance politique, économique et culturelle du Cambodge dans son intégrité territorial et maritime, la démocratie et la liberté ne sont jamais des cadeaux du ciel.

Les actions de Rainsy pour venir en aide aux villageois de Phum Daung est le reflet des luttes multiformes toujours plus puissantes et plus convergentes des Cambodgiens où qu’ils se trouvent, contre la domination et la colonisation de peuplement des vietnamiens, contre l’ignorance, la maladie et la misère, contre le monopole de la société vietnamienne Sokimex et de la banque vietnamienne Canadia, pour l’Indépendance nationale dans notre intégrité territoriale et maritime, pour la Démocratie et la Liberté. Involontairement le député fantoche Cheam Yeap confirme l’approbation populaire de cette action de Rainsy.

Rappelons que la sécurité de Rainsy est assurée au moins jusqu’au voyage de Bush à Hanoi. Après ?

Nous diffusons ci-dessous l’article sur ce sujet, publié dans Cambodia Daily du 8 mai 2006.

Sam Rainsy: "SRP has not supported the supplemental [border] treaty"

At a Bonn Phka Samaki organized by the Sam Rainsy Party in the Cambodia-Vietnam Daung Village, Romeas Hek district, Svay Rieng province, Sam Rainsy, the opposition leader, declared that "villagers have lost their lands." He also said that he does not recognize the agreement reached between Hun Sen and the Vietnamese government that was later ratified by the National Assembly and signed by King Norodom Sihamoni. (Photo: SRP Head Office)
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Monday, May 8, 2006Sam
Rainsy: PM's VN Deal Unacceptable
By Yun Samean
THE CAMBODIA DAILY

Rekindling the contentious issue of Cambodia's disputed borders with Vietnam and breathing new life into the border agreement controversy that prompted Prime Minister Hun Sen to jail several critics late last year and early this year, Sam Rainsy on Sunday said he did not recognize the prime minister's border agreement with Cambodia's neighbor.
Sam Rainsy, leader of the party that bears his name, made his comments following a Buddhist ceremony in Doung village, located in Svay Rieng province's Romeas Hek district, where several Cambodian homes are situated on undemarcated border land claimed by Vietnam and Cambodia. "I believe that villagers have lost their lands," Sam Rainsy said by telephone from Doung village.
" SRP has not supported the supplemental treaty," he said, adding that he did not recognize the agreement reached between Hun Sen and the Vietnamese government that was later ratified by the National Assembly and signed by King Norodom Sihamoni.
Sam Rainsy added that King Sihamoni had no option but to sign the treaty in December. "The King has no power" to oppose it, he said.
Senior CPP lawmaker Cheam Yeap said that Sam Rainsy's comments were made for purely political reasons.
"He wants to increase his own popularity," Cheam Yeap said.
Once the government finishes installing boundary marks between Cambodia and Vietnam in 2008, no one will complain, he added.
When he returned from negotiating the border agreement in Vietnam on Oct 12, Hun Sen threatened to sue anyone who dared to criticize the deal. Several leading activists were arrested for making comments critical of the deal, which the prime minister branded as defamatory.
Sam Rainsy, who had been out of Cambodia for more than a year, during which time he was found guilty of another instance of defaming the prime minister, returned in early February after reaching a deal with Hun Sen.

Note of Khemara Jati : This article is available into English upon request.

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