2006-05-06

NOUVELLES DU CAMBODGE N° 0617-F

Khemara Jati
Montréal, Québec
Le 2 mai 2006

La « Conscience d’un peuple d’appartenir à une même Nation » est constituée de la convergence de deux facteurs :

1 / La conscience d’appartenir une même identité culturelle basée principalement sur une culture écrite et de nos jours, imprimée, donc durable.

2 / La défense des intérêts économiques des diverses couches et catégories sociales, dont principalement les paysans, les ouvriers, les artisans et la bourgeoisie petite, moyenne et même grande.

Hanoi fait tout pour freiner le développement de ces deux principaux facteurs.

Pour maintenir le peuple cambodgien dans l’ignorance, donc dans la maladie et la misère, le pouvoir fantoche paie un salaire dérisoire aux professeurs ; les élèves qui ont la possibilité d’aller à l’école, ne peuvent le faire que seulement qu’à mi-temps. ; les manuels scolaires sont inadéquats ; les diplômes peuvent être achetés ; les examinateurs n’osent pas donner de mauvaises notes à des enfants des hautes personnalités ; les universités sont encore en langues étrangères ; etc.

Le pouvoir fantoche fait tout pour empêcher le développement des livres imprimés : l’inexistence des droits d’auteurs empêche les écrivains de gagner leur vie de leurs créations ; aucune aide aux imprimeurs : les taxes sur le papier et l’encre, sont exorbitants, ainsi que le prix du transport de Kompong Som à Phnom Penh avec en plus le péage sur la route RN 4, pourtant offerte par les Etats-Unis ; appareils en général achetés d’occasion ; manque de connaissance pour les réparations ; etc. Nous reviendrons plus en détail sur cette question de l’identité culturelle, fondamentale pour l’avenir de notre pays.

Il existe au Cambodge, pour la première fois de son histoire, un nombre important d’ouvrières et d’ouvriers, estimé aux environs des 500 000, particulièrement dans les usines textiles. Ces ouvriers viennent en général de la campagne. C’est donc un lien entre la ville entre la campagne. Ils apportent avec eux une partie de leur salaire et aussi de leurs expériences dans les villes. Ils sont ainsi les vecteurs pour apporter à la campagne certaines connaissances apprises dans les villes. D’autre part, ils sont habitués à travailler en équipe et à discipliner leur temps dans la journée.

Ces ouvriers sont organisés en syndicat avec des aides occidentales et les exportations textiles vont principalement aux Etats-Unis.

Malgré l’absence des instituts pour former des techniciens de tous les niveaux, absence imposée par le pouvoir fantoche, les Cambodgiens apprennent leur métier sur le tas : maçon, électriciens, mécaniciens en particulier pour réparer les motos et les voitures, etc. Contrairement à aux discours officiels du pouvoir fantoche, les ouvriers et techniciens cambodgiens travaillent mieux, plus consciencieux et aussi rapides que les Vietnamiens. Le seul problème, est leur sécurité physique. L’assassinat de Chea Vichea n’est que la partie visible de l’iceberg.

Les Vietnamiens comptent sur le pouvoir fantoche et sur les monopoles, en particulier sur le monopole imposé par Hanoi depuis 1980, sur le pétrole et sur la confection des uniformes de l’armée et de la police, accordé à la société vietnamienne Sokimex et de la banque vietnamienne Canadia qui contrôle déjà en plus la banque Import et Export du Cambodge, pour freiner le développement économique du Cambodge. La Sokimex est déjà le plus grand propriétaire foncier de notre pays. Le maintien en mauvais état nos voies de communications pour augmenter le coût des échanges commerciaux est aussi imposé par Hanoi. Le Japon ne s’occupe que des communications pour faciliter les communications entre Phnom Penh et Saigon dans le but favoriser les exportations du Cambodge par Saigon et faciliter les importations des colons et produits vietnamiens au Cambodge. Etc.

Le retard de l’agriculture cambodgienne est dû en grande partie à l’ignorance des paysans cambodgiens. Le rendement de la production de riz au Cambodge est de l’ordre de 2 tonnes à l’hectare contre 4 à 5 tonnes au Vietnam. Malgré ces freins imposés par le pouvoir fantoche, cette année la production dépasse de près de 2 millions de tonnes, celle de l’année dernière.

« Cependant, pour Kim Savuth, directeur exécutif de l'Association nationale des rizeries du Cambodge (ANRC), le problème financier ne constitue pas le seul handicap à ce tournant nécessaire à l'expert. S'ajoutent à cela le coût élevé des transports, la vétusté des moyens de production et le manque de ressources humaines, la qualité des semences, etc. « Ce sont des facteurs qui ne jouent pas en notre faveur auprès des acheteurs étrangers. Via l'association nationale, le gouvernement a prêté en 2006 aux entreprises du secteur deux millions de dollars pour une durée de six mois à un taux d’intérêt mensuel de 0,8%. Un prêt d'une durée trop courte, estime Kim Savuth. »

Maintenant, nous avons beaucoup de riz pour l’exportation. Le pouvoir fantoche veux décourager nos propriétaires de rizeries. Remarquons que le taux de 0,8 % par mois représente 16 % par an (intérêts composés), c’est exorbitant, c’est un taux usurier.

Ainsi en défendant leurs intérêts, les propriétaires des rizeries défendent aussi les intérêts de nos paysans et aussi les intérêts du peuple cambodgien.

Notons aussi que la Chine aide le Cambodge à construire un barrage et une usine hydroélectrique à Kamchay de 200 millions $US pour que le Cambodge devienne moins dépendant de nos voisins en énergie. La Chine propose aussi la construction d’une raffinerie de pétrole pour traiter une partie de nos ressources en pétrole. Pour le moment le pouvoir fantoche n’a pas encore répondu à cette offre. D’autre part la Chine a déjà fini la construction d’un nouveau pont à Kompong Khdei pour éviter le passage des camions de 25 tonnes sur le pont historique datant du XIIè siècle, construit par Jayavarman VII. Enfin va construire deux ponts, l’un à Prek Khdam sur le Tonlé Sap au Nord de Phnom Penh, et un autre sur le Mékong pour améliorer nos communications intérieures.

D’autre part, la Chine n’emploie jamais de Vietnamiens dans le personnel non chinois. Le personnel technique cambodgien est formé en Chine dans la langue chinoise. Ce qui fait que les Cambodgiens apprennent maintenant l’anglais, le chinois et le français, une ou deux de ces trois langues en plus du cambodgien.

Nous aimerions savoir s’il y a des Cambodgiens dans le personnel technique qui explore et exploite nos ressources en hydrocarbures ?

La nomination du Vietnamien, président de la société vietnamienne Sokimex comme conseiller spécial du fantoche Hun Sen n’est qu’une façon d’intimider nos compatriotes. Qui ignore que les « conseillers » vietnamiens du fantoche Hun sont déjà en grand nombre, avec des noms cambodgiens ? Il y a aussi les policiers vietnamiens de Dakon qui circulent nuit et jours à Phnom Penh. Ils sont aussi des tireurs d’élite armés de revolvers munis de silencieux. Qui ignore la présence des officiers et généraux vietnamiens dans la police et l’armée du pouvoir fantoche ?

Rien ne peut et ne pourra empêcher la montée en puissance de la convergence des intérêts des intellectuels et des autres couches sociales du peuple cambodgien dans leurs luttes communes et multiformes, contre l’ignorance, la maladie et la pauvreté, pour l’Indépendance Nationale dans notre intégrité territoriale et maritime, contre le monopole de la société vietnamienne Sokimex et la banque vietnamienne Canadia, pour la démocratie et la liberté.

Le pouvoir fantoche fait tout pour empêcher le développement des livres imprimés : l’inexistence des droits d’auteurs empêche les écrivains de gagner leur vie de leurs créations ; aucune aide aux imprimeurs : les taxes sur le papier et l’encre, sont exorbitants, ainsi que le prix du transport de Kompong Som à Phnom Penh avec en plus le péage sur la route RN 4, pourtant offerte par les Etats-Unis ; appareils en général achetés d’occasion ; manque de connaissance pour les réparations ; etc. Nous reviendrons plus en détail sur cette question de l’identité culturelle, fondamentale pour l’avenir de notre pays. Sans parler de la censure et de l’autocensure.

Nous reproduisons ci-dessous un article très intéressant paru dans le journal Cambodge Soir du jeudi 27 avril 2006.

Les rizeries incapables de produire pour l’exportation

De nombreuses rizeries du pays vont-elles bientôt mettre la clé sous la porte faute de crédits? Alors que la production a atteint des chiffres records l'an dernier – 5,9 millions de tonne soit 1,8 million de tonne de plus qu'en 2004 - les respon­sables des associations de rizeries font paradoxale­ment grise mine et tirent la sonnette d’alarme. Faute de moyens financiers, les rizeries ne sont pas en me­sure d'attaquer les mar­chés à l'exportation. « Nous ne pouvons plus compter sur le marché local pour vivre car les rizeries sont trop nombreuses. Nous de­vons trouver des marchés à l'exportation mais cela demande des moyens fi­nanciers. Je pense que, faute de solution, dès l'an­née prochaine les entreprises fermeront les unes après les autres », juge So Kheang, président de l'As­sociation des rizeries de la province de Kompong Cham, qui regroupe 80 entreprises.

Pourquoi leur faut-il des crédits pour conquérir ces marchés étrangers? Parce que les commandes ve­nues de Malaisie ou de Thaïlande portent sur des quantités de l'ordre de 10 000 tonnes. « Les rizeries locales ne peuvent pas fournir de tels volumes car elles n'ont pas assez d'ar­gent pour acheter le paddy », explique So Kheang. Les membres de son asso­ciation ont jusqu'à présent pu emprunter 165 000 dol­lars sur six mois à la Banque rural de dévelop­pement. Mais, pour So Kheang, cette somme est insuffisante et la durée du prêt trop courte.

Cependant, pour Kim Sa­vuth, directeur exécutif de l'Association nationale des rizeries du Cambodge (ANRC), le problème finan­cier ne constitue pas le seul handicap à ce tournant né­cessaire à l'expert. S'ajou­tent à cela le coût élevé des transports, la vétusté des moyens de production et le manque de ressources hu­maines, la qualité des se­mences, etc. « Ce sont des facteurs qui ne jouent pas en notre faveur auprès des acheteurs étrangers. Via l'association nationale, le gouvernement a prêté en 2006 aux entreprises du secteur deux millions de dollars pour une durée de six mois a un taux d’intérêt mensuel de 0,8%. Un prêt d'une durée trop courte, es­time Kim Savuth.

Selon les chiffres du ministère de l'Agriculture, le Cambodge exporte chaque année environ 500 000 tonnes de riz non décortiqué. « Le pays n'en tire aucune valeur ajoutée. C'est pourquoi il est important que l'on développe le secteur financier au Cam­bodge afin que les entre­prises de ce secteur puis­sent emprunter », note Lim Visal, économiste à l'Institut d'économie du Cambodge.

Ky Soklim

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